Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé hier au Caire que la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) constitue « un précédent grave et inacceptable », réitérant la solidarité « totale » de l'Algérie avec le peuple et les dirigeants soudanais face aux défis auxquels ils sont confrontés. Intervenant lors de la réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères, consacrée à la situation au Soudan, M. Medelci a indiqué que « toute solution aux conflits et crises que traverse le Soudan passe par le dialogue sérieux et l'apaisement des tensions pour réunir les conditions favorables à la paix escomptée ». « Nous avons été très surpris par la position du procureur de la CPI contre le président de la République du Soudan, Omar El Bachir, que nous saluons pour son respect des décisions de la légalité internationale et ses efforts sincères pour parvenir à une entente et, partant, à une solution pacifique du conflit au Soudan », a ajouté le chef de la diplomatie algérienne. Il a soutenu dans ce sens que la demande du procureur de la CPI qui « compliquera sans nul doute la situation et entravera les efforts en faveur de la paix au Darfour nous interpelle sur ses motifs, ses dimensions et ses retombées sur l'intégrité, la sécurité et la souveraineté du Soudan ». « Face à cette situation grave, il est nécessaire d'encourager le soutien de la société civile soudanaise et des différents acteurs politiques à la direction du pays pour faire échec à ce plan en les appelant à prendre part aux démarches sincères pour un dialogue sérieux et responsable et une paix globale au Soudan. »