Le « verdict » du Tribunal arbitral du sport (TAS), dans l'affaire Khellidi, a le mérite de toucher du doigt le problème de la capacité ou de l'incapacité de certains organes et structures du football à gérer les affaires. A ce titre, le TAS a infligé un véritable camouflet au président de la Commission règlement et qualification (CRQ) de la Ligue nationale (LNF), Ahmed Seddiki, en le déjugeant totalement sur la qualification et l'appréciation du « délit » commis par le joueur du RCK (Khellidi). Seddiki a jugé l'affaire dans des circonstances très « particulières » et à la hussarde, pour « accoucher » d'une décision qui a conduit à l'impasse. Avant qu'il ne se penche sur le dossier, des voix ont signifié que l'article 97 alinéa b qui traite de la dissimulation était « inapproprié ». Ahmed Seddiki est passé outre cette remarque pertinente. Le TAS l'a rattrapé en signifiant fortement qu'« il s'agit d'un cas inédit d'usurpation d'identité avec des documents administratifs et officiels, non prévu (le cas) par les règlements généraux de la FAF ». Ce passage réhabilite totalement le RC Kouba dans ses droits. L'application rigoureuse et sans tact de l'article 97 alinéa b des règlements généraux était une véritable offense faite au club et à ses responsables « accusés de complicité et même de collusion », s'insurgent les Koubéens. Le Tribunal arbitral vient de les laver de cette « grossière accusation », ajoutent deux vieux supporters. Ainsi, l'article 97 alinéa b ne s'appliquant plus au cas Khellidi, le RC Kouba recouvre la plénitude de ses droits et émarge au trio qui accède au niveau supérieur. Quant au président de la CRQ, il est renvoyé à ses chères études par le TAS. Il s'est précipité pour traiter l'affaire et rendre un jugement qui ne sera pas appliqué parce que Ahmed Seddiki n'a pas fait une bonne et saine lecture du fameux article. Pourquoi s'est-il alors précipité ? La réponse est dans la question et le premier attendu de la décision du TAS.