Choc n Comme prévu, le RCK, fort de la décision du TAS de Lausanne en sa faveur dans l'affaire Khellidi, n'a pas pris part à la première journée de la Super DII disputée jeudi. En déclarant forfait contre le PAC. Pour avoir vraiment cru en leur conviction et au dossier en béton qu'ils ont soumis pour étude au Tribunal arbitral du sport international de Lausanne, les dirigeants du RC Kouba ont gagné leur bataille contre la fédération algérienne de football (FAF) et de son président Hamid Haddadj qui ont fait la sourde oreille face à une affaire pourtant claire comme de l'eau de roche. Mais comme on dit, il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir la vérité en face. Et c'est ce qui est arrivé à la FAF qui, avec cette affaire, reçoit une véritable gifle de la part d'une instance internationale reconnue pour sa crédibilité et son poids dans la gestion de ce genre d'affaire, même si le président Haddadj estime que le TAS ne possède pas toutes les pièces de ce dossier et qualifie sa décision d'ingérence qui touche à la souveraineté de la nation ! Tiens, tiens, Haddadj oublie apparemment très vite, qu'il a sollicité ce même TAS de Lausanne lorsqu'il était confronté à un problème avec le ministère de tutelle au sujet des modifications des statuts de la fédération, du temps de Yahia Guidoum l'ex-ministre. Malheureusement, la FAF oublie très vite. comme elle ne retient pas les leçons ! Souvenons-nous de cette affaire Boussaâda - Réghaïa qui a fait scandale lors de l'été 2007 et qui a poussé l'instance fédérale à créer une Super Division II à 19 clubs ! Une année après, la gestion hasardeuse de l'affaire Khellidi, comme plusieurs autres affaires (les dossiers de tentatives de corruption restés impunis jusqu'au jour d'aujourd'hui), et la politique de la fuite en avant adoptée par son premier responsable ont fini par la rattraper. Comment admettre qu'un seul membre d'une commission (Commission des Règlements et Qualification de la ligue nationale de football), qui a été limogé depuis, puisse siéger tout seul dans une affaire d'une telle ampleur (qualifiée d'inédite par le TAS algérien) et sous la menace de centaines de supporters harrachis soit pris en considération ? Pour sa part, en boycottant la première journée du championnat de seconde division, le RCK met plus d'affront dans son bras de fer avec la FAF qui, du coup, se retrouve de nouveau dans une situation très délicate vu que le TAS exige d'elle de faire intégrer le RCK en tant que club supplémentaire dans le championnat de Nationale Une et de modifier par conséquent le calendrier de la saison 2008/2009. Mais au-delà de ce camouflet pour la FAF, c'est le principe de justice qu'il faudrait rétablir et réhabiliter un club qui n'a commis aucun impair sur le plan réglementaire vu que le joueur Kheliddi en question évolue depuis plus d'une dizaine d'années avec l'identité de son frère. La direction du RCK, et à sa tête le président Omar Rebrab, n'a fait que défendre ses intérêts, car croyant en sa bonne foi et à son intégrité. Le club koubéen a d'ailleurs privilégié la voie légale en recourant d'abord à la FAF en premier puis le TAS algérien à deux reprises avant de saisir en dernière instance le TAS de Lausanne. C'est ce qu'on appelle : user de toutes les voies légales et réglementaires possibles. Aujourd'hui, la FAF est donc dans l'obligation de se soumettre à cette sentence du TAS (reconnu par l'Algérie évidemment) qui, pour rappel, est obligatoire et définitive pour les parties en conflit à compter de sa notification officielle.