L'arrêt des chantiers observé par les opérateurs et promoteurs immobiliers de Béjaïa depuis le samedi en signe de protestation quant à la situation dans laquelle se trouve le secteur du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques à Béjaïa, «a été suivi à 99%», a indiqué hier le président de la Fédération Btph, M.Kamel Louiba. «Beaucoup d'entreprises qui ne sont pas affiliées à la fédération ont répondu au mot d'ordre», a-t-il ajouté. Ce mouvement de protestation décidé lors de la réunion du 12 mars 2008 se poursuivra jusqu'au 26 du mois en cours. Il vient en appui à la plate-forme de revendications adressée au chef du gouvernement témoignant d'un malaise grandissant dans le secteur. Les entrepreneurs et des promoteurs immobiliers se sont plaints par la voix de la Fédération du Btph, auprès des pouvoirs publics soulevant certaines revendications qui handicapent sérieusement leur activité. Les patrons du Btph réclament un déplafonnement du coût de cession du logement LSP, la publication des indices de révision des prix trimestriellement, le réajustement des prix des marchés publics par l'application d'un coefficient forfaitaire avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 et l'indexation des indices de révision sur les prix réels du marché. Autant d'insuffisances qui préoccupent les opérateurs du bâtiment. Depuis samedi, ils ont cessé toute activité dans les chantiers en signe de protestation. Une sorte de grève qui ne dit pas son nom. A Béjaïa, le secteur du bâtiment, des travaux publics et hydrauliques vit des temps difficiles. Il est présentement menacé par la hausse des prix des matériaux de construction, les opérateurs travaillant à perte. La flambée du prix du ciment et du rond à béton a donné lieu à une situation de marasme qui, non seulement provoquera du retard pour la wilaya de Béjaïa mais freinera considérablement le Programme quinquennal du président de la République. C'est pourquoi, la Fédération du Btph a jugé utile de s'adresser au président de la République, lui demandant d'intervenir pour des solutions idoines. Les patrons du Btph gardent l'espoir que leurs doléances trouveront une oreille attentive. Leur SOS fera-t-il réagir les pouvoirs publics? L'espoir existe quant à la programmation des difficultés du secteur dans le prochain Conseil des ministres. D'ici là, la colère ne s'estompe pas et les chantiers sont à l'arrêt.