Le sommet arabe prévu cette semaine à Bagdad ne réclamera pas le départ du président syrien Bachar al-Assad, qui n'est pas invité à cette rencontre, a affirmé dimanche le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Dans une interview au quotidien pan-arabe al-Hayat, M. Arabi a déclaré que le sommet débattrait "de la situation de la Syrie", dont l'adhésion à la Ligue arabe a été suspendue en novembre en raison de la répression sanglante du mouvement de contestation anti-régime lancé en mars 2011. A la question de savoir si le sommet allait s'abstenir de réclamer le départ de M. Assad, le chef de la Ligue arabe a répondu: "C'est correct". Il a précisé qu'il indiquerait dans son rapport sur la Syrie devant les chefs d'Etat arabes que Damas avait "apporté une réponse insuffisante aux propositions de Kofi Annan", l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe. M. Annan se trouvait dimanche à Moscou pour rencontre le président russe Dmitri Medvedev et son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov afin de pousser la Russie à faire pression sur son allié syrien en vue d'un arrêt des violences. L'émissaire international doit également se rendre à Pékin mardi et mercredi pour des entretiens similaires avec les dirigeants chinois. La Russie et la Chine, fidèles alliés de Damas, ont bloqué deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression en Syrie qui a fait selon des militants plus de 9.100 morts depuis le début de la révolte il y a un an. A propos du sommet arabe, M. Arabi a en outre affirmé qu'il espèrait "la participation d'un grand nombre de chefs d'Etat", même si "beaucoup en décideront à la dernière minute" en raison des risques en matière de sécurité à Bagdad.