Sanaa a annoncé mercredi la mort de six membres d'Al-Qaïda dans un raid aérien près de Loder, une ville du sud du Yémen, où les autorités se disent déterminées à "éliminer" le réseau extrémiste. Un raid aérien a pris pour cible mercredi une position "de terroristes d'Al-Qaïda" au sud-est de Loder, dans la province d'Abyane, tuant six d'entre eux, a annoncé le ministère de la Défense sur son site internet 26sep.net. Le ministère, qui cite un responsable local, a fait état d'un deuxième raid sur une autre position des insurgés, sans fournir de bilan. Il n'a pas précisé si les deux raids avaient été menés par l'aviation yéménite ou par des appareils américains, qui participent à la chasse aux partisans d'Al-Qaïda dans le sud du Yémen. Les deux raids ont eu lieu autour de Loder, une ville que le réseau extrémiste tente en vain de prendre depuis le début de la semaine pour conforter sa présence à Abyane où il contrôle déjà Zinjibar, la capitale de la province, et des localités avoisinantes. Des combattants d'Al-Qaïda ont lancé un assaut massif la dernière semaine contre Loder, une ville située à 150 km au nord-est de Zinjibar et qui présente un intérêt stratégique étant située aux confins de trois provinces. Les combats entre l'armée et ses supplétifs des comités de résistance populaire, recrutés parmi les hommes des tribus, d'une part, et Al-Qaïda de l'autre, avaient fait la semaine dernière plus de 220 morts, en grande partie des insurgés islamistes. "Les terroristes ont subi une lourde défaite à Loder, qui leur coûté des centaines de morts et de blessés. Les héros de l'armée, des comités populaires et des forces de sécurité leur ont infligé des coups douloureux", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. "La guerre contre le terrorisme sera portée, après Loder, partout où se trouvent des terroristes. Elle se poursuivra jusqu'à leur élimination", assure le communiqué publié mercredi à Sanaa. Des raids attribués aux Etats-Unis visent fréquemment des membres d'Al-Qaïda dans le sud et l'est du Yémen. Washington n'a jamais reconnu mener de tels raids mais des documents diplomatiques diffusés par WikiLeaks et la presse américaine en ont fait état.