Au moins 10 déserteurs ont été tués samedi dans des combats contre les troupes gouvernementales syriennes dans la région de Damas, en dépit du cessez-le-feu officiellement en vigueur depuis plus de deux semaines, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'OSDH a par ailleurs rapporté des combats entre soldats et déserteurs près d'un palais présidentiel dans la région côtière de Lattaquié, sans faire état de victimes. De son côté, l'agence officielle Sana a affirmé que les troupes régulières avaient repoussé une "tentative d'infiltration d'une bande terroriste armée depuis la mer" à Lattaquié. Selon l'agence, des soldats et des "terroristes" ont été tués ou blessés dans les combats qui ont ensuite éclaté. Ailleurs dans le pays, Sana a fait état de combats entre des membres des forces de l'ordre et "une bande terroriste armée" à l'aube à Efrine dans la région d'Alep, recensant trois morts dans les rangs des troupes régulières et deux parmi les "terroristes". Ces nouvelles violences interviennent au lendemain d'une journée meurtrière en Syrie, avec 19 morts, selon l'OSDH, dont 10 civils, en majorité des manifestants abattus par les troupes du régime, malgré le déploiement d'observateurs de l'ONU depuis le 16 avril. En outre, une explosion à Damas, attribuée par les autorités à des "terroristes", a fait vendredi 11 morts et 28 blessés, selon les médias officiels. La Syrie est en proie depuis mars 2011 à un mouvement de contestation de plus en plus militarisé face à la répression du régime, qui affirme lutter contre des "groupes terroristes" armés par l'étranger. En 13 mois, les violences ont fait plus de 11.100 morts dans le pays, selon l'OSDH.