Les électeurs de la région frondeuse algérienne de Kabylie ont accordé sept sièges au plus vieux parti d'opposition du Front des Forces Socialistes (FFS), revenu dans l'arêne électorale pour le scrutin législatif, selon de premiers résultats officieux vendredi. Le taux de participation aux élections de jeudi dans cette région nord-est de l'Algérie, où 15 députés sont prévus sur 462 de la nouvelle assemblée, a été l'un des plus faibles du pays avec 19,84% des voix. Le parti, dirigé par le Kabyle Hocine Aït Ahmed, leader historique exilé à Genève, est premier devant le Front de Libération nationale (FLN), présidentiel, qui remporte quatre sièges, suivi par le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia (trois sièges). Le Parti des Travailleurs (PT, trotskiste) de Louisa Hanoune a un député élu. Aucun parti islamiste n'a remporté l'adhésion populaire dans cette région de maquis où les violences islamistes continuent de faire de nombreuses victimes, surtout parmi les forces de l'ordre, tandis que nombre d'enlèvements crapuleux leur sont attribués. Le Mouvement populaire algérien (MPA), tout juste fondé par l'ancien ministre des Travaux publics et dissident du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition laïque) Amara Benyounès n'a obtenu aucun siège dans le département de Tizi Ouzou, capitale de la Kabylie. Le RCD, également bien implanté en Kabylie et qui détenait 19 sièges dans l'assemblée sortante, avait fait campagne pour le boycottage du scrutin.