Le complexe de la filiale algérienne du numéro un mondial de la sidérurgie ArcelorMittal était à l'arrêt mercredi, les travailleurs et la direction ont été empêchés d'y accéder par des protestataires, a déclaré la direction. "Depuis ce matin 07h00 (06H00 GMT), nous ne pouvons plus accéder à notre usine. Celle-ci est bloquée par quelques dizaines de véhicules, au mépris de toutes les lois, nous sommes bloqués à l'extérieur, nous ne pouvons plus travailler. Nous avons demandé l'intervention des autorités pour faire respecter le droit au travail et la sécurité des employés", a déclaré, cité dans un communiqué, Joe Kazadi, directeur Général d'ArcelorMittal Annaba, un site à 600 km à l'est d'Alger. Le haut fourneau de ce complexe qui emploie près de 7.000 salariés a été mis en veille mardi soir, selon un correspondant de presse. "ArcelorMittal Annaba subit depuis le 20 mai de très fortes pressions visant la sécurité de ses dirigeants, la libre circulation de ses employés, et la marche des installations", lit-on dans le communiqué. "Ces perturbations sont le fait de quelques dizaines d'individus connus et qui font l'objet actuellement d'une suspension de leur contrat de travail pour faute grave. Des plaintes ont été déposées à leur encontre devant la Justice et ArcelorMittal Annaba attendra sereinement le bon déroulement des procédures engagées", selon la même source. Un conflit oppose, depuis plusieurs semaines, les partisans du syndicat actuel d'entreprise aux travailleurs favorables à l'ancien secrétaire général du même syndicat, député sortant et poursuivi dans plusieurs affaires de corruption à Annaba, selon un correspondant de presse. Début mars, le Conseil d'administration d'ArcelorMittal Algérie avait validé un plan d'investissement 2012-2017 d'un montant de 200 millions d'euros. ArcelorMittal Annaba produit actuellement plus d'un million de tonnes par an. Le complexe sidérurgique est détenu à 70% par ArcelorMittal et à 30% par le groupe public algérien Sider.