Des centaines de personnes se sont réunies dimanche à la Soukra (banlieue nord de Tunis) pour le congrès du parti islamiste non légalisé Hizb Etahrir, qui prône la restauration du système du califat et l'application de la charia. "Le califat est la seule issue pour tous les musulmans. Son noyau central peut être la Tunisie, qui constituerait son point de départ", a déclaré à la presse le porte-parole de Hizb Ettahrir, Ridha Belhaj. Il a estimé que l'Assemblée nationale constituante, élue en octobre 2011 pour rédiger une nouvelle Constitution, "assumerait sa responsabilité devant Dieu si elle ne respectait pas l'aspiration du peuple à renouer avec son identité musulmane". Hizb Ettahrir, parti internationaliste prônant la restauration du califat, un mode de gouvernance basé sur la charia (la loi islamique), n'a pas été légalisé après la chute de Ben Ali. Il a néanmoins déposé en mai une nouvelle demande d'autorisation à laquelle les autorités doivent répondre dans les deux mois. Le califat a été institué à la mort de Mahomet pour le remplacer à la tête de l'Etat musulman. Le cinquième et dernier califat, le califat ottoman, a été aboli en 1924 par Mustafa Kemal Ataturk.