Le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné samedi les violences contre la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie. Dans un communiqué, le ministère a dénoncé "les actes de violence auxquels font face les musulmans en Birmanie". Des violences ommunautaires entre bouddhistes et musulmans ont officiellement fait 80 morts environ en juin dans l'Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, selon un bilan largement considéré comme sous-évalué. Quelque 800.000 Rohingyas vivent confinés dans le nord de cet Etat. Ils ne font pas partie des groupes ethniques reconnus par le régime de Naypyidaw, ni par beaucoup de Birmans qui les considèrent le plus souvent comme des immigrés bangladais illégaux et ne cachent pas leur hostilité à leur égard. Des dizaines de milliers de personnes, en majorité musulmane, sont toujours déplacées après les violences de juin. Selon le ministère, le chargé d'affaires égyptien en Birmanie s'est rendu dans l'Etat Rakhine, où il a constaté que "les zones musulmanes ont été atteintes de manière plus violente". Le ministère a aussi indiqué avoir convoqué l'ambassadeur birman au Caire, sans toutefois préciser de date. Lors d'un récent rassemblement au Caire, un manifestant est monté sur le toit de l'ambassade de Birmanie et a arraché le drapeau, qui a ensuite été brûlé par les protestataires. Tout en disant "comprendre le sentiment de colère" des manifestants, le ministère a affirmé qu'"attaquer une ambassade étrangère ou brûler son drapeau était en contradiction avec les engagements internationaux de l'Egypte" et appelé à la retenue.