La France, sans rejeter l'idée égyptienne d'un nouveau groupe de contact sur la Syrie incluant l'Iran, juge nécessaire qu'une "bonne coordination" s'instaure avec les enceintes existantes, a indiqué lundi le ministère français des Affaires étrangères. "Les propositions de bonne volonté permettant de travailler à la résolution de la crise syrienne sont a priori bienvenues", a estimé lors d'un point de presse le porte-parole adjoint du ministère, Vincent Floreani, interrogé sur le projet égyptien. "Beaucoup d'enceintes et d'organisations sont aujourd'hui saisies du dossier syrien: les Nations unies, la Ligue arabe, mais également le groupe des amis du peuple syrien et le groupe d'action pour la Syrie. Il convient donc de veiller à la bonne coordination des différentes initiatives et à leur articulation", a-t-il toutefois ajouté. "S'agissant de l'Iran, si ce pays veut être utile à la stabilité régionale, il doit faire la lumière sur la nature de son programme nucléaire, respecter les résolutions du Conseil de sécurité et du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, et mettre un terme aux violations incessantes des droits de l'Homme sur son territoire", a conclu le porte-parole. Le président égyptien Mohamed Morsi a proposé la semaine dernière lors d'un sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à la Mecque "la formation d'un comité regroupant l'Egypte, l'Arabie saoudite, l'Iran et la Turquie" pour tenter de trouver un règlement sur la Syrie. L'Iran, principal allié régional du régime du président syrien Bachar al-Assad alors que l'Arabie saoudite et la Turquie soutiennent les rebelles syriens, a déclaré soutenir cette proposition égyptienne. La Syrie est en proie à une révolte populaire, devenue conflit armé, qui a fait plus de 21.000 morts en 17 mois selon une ONG.