Le président égyptien Mohamed Morsi a "signé l'arrêt de mort" du groupe de contact proposé par l'Egypte pour régler le conflit en Syrie, en appelant de nouveau à un changement de régime à Damas, rapportaient vendredi les médias officiels syriens. "La Syrie voit positivement toute initiative qui vise à apporter une aide pour contenir la crise et permettre un retour à la vie normale", a affirmé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad, lors d'un entretien à la télévision d'Etat. M. Morsi a toutefois "signé par ses dernières déclarations l'arrêt de mort" de la proposition égyptienne d'un groupe régional de contact sur la Syrie incluant l'Iran, ferme allié du régime de Bachar al-Assad, ainsi que l'Arabie saoudite et la Turquie, deux pays soutenant la rébellion, a-t-il ajouté. Le président égyptien a récemment prévenu que le régime de M. Assad, qu'il a qualifié d'"oppressif" lors du sommet des Non-Alignés à Téhéran ne serait "pas là pour longtemps". Le quotidien gouvernemental Techrine estimait vendredi dans son éditorial que "la partialité de Morsi vis-à-vis du terrorisme, des meurtres et des destructions (avait) condamné tous les efforts et les initiatives auxquels l'Egypte pourrait prendre part". Damas assimile la rébellion à du terrorisme, alors que la Syrie est en proie depuis près d'un an et demi à une révolte populaire qui s'est militarisée face à la répression. Les violences ont fait plus de 26.000 morts dans le pays, selon une ONG syrienne.