La représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a souhaité mercredi "des mesures urgentes" au Sahel où "la situation politique, humanitaire et sécuritaire continue de se détériorer". "Alors que la situation politique, humanitaire et sécuritaire au Sahel continue de se détériorer, des mesures urgentes sont nécessaires pour renforcer la coordination internationale et soutenir les efforts accomplis au niveau national et régional pour s'attaquer aux causes profondes de la crise complexe au Mali et au Sahel", a affirmé le porte-parole de Mme Ashton dans un communiqué. L'UE doit participer à une réunion internationale sur la crise malienne le 19 octobre à Bamako, a indiqué par ailleurs un diplomate européen. Cette réunion rassemblera des représentants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Union Africaine (UA) et des Nations unies. La situation au Mali et au Sahel devrait également figurer à l'ordre du jour d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères lundi prochain à Luxembourg. L'UE va travailler "en étroite collaboration" avec l'ancien chef du gouvernement italien, Romano Prodi, nommé mardi envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahel, a indiqué Mme Ashton. La décision de principe de nommer un envoyé spécial pour le Sahel avait été prise lors d'une réunion de haut niveau tenue en marge de l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre mais aucun nom n'avait alors été annoncé. Bamako et ses voisins ouest-africains souhaitent que l'ONU donne sa bénédiction à une intervention militaire panafricaine pour reconquérir le nord du Mali, contrôlé par des islamistes. La France, en pointe sur ce dossier, veut faire adopter rapidement par le Conseil de sécurité une résolution visant à préparer le terrain pour ce feu vert des Nations unies.