Abdelaziz Bouteflika a été réélu président de la République pour un troisième mandat avec 12.911.705 de voix, soit une majorité de 90,24 % des suffrages exprimés lors du scrutin du 9 avril, a annoncé vendredi le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. Il est suivi de Louisa Hanoune avec 604 258 de voix, soit 4,22 %, Moussa Touati 330 570 de voix soit 2,31%, Djahid Younsi 176 674 voix soit 1,37 %, Ali Fawzi Rebaïne 133 129 voix soit 0,93 % et enfin Mohamed Said avec 132 242 voix soit 0,92 %, a précisé M. Zerhouni dans une conférence de presse. M. Bouteflika réélu pour un 3e mandat (BIOGRAPHIE) Abdelaziz Bouteflika qui a été réélu jeudi président de la République avec 90,24 % des suffrages, pour un 3e mandat de cinq ans, est né le 2 mars 1937. M. Bouteflika a été élu à la magistrature suprême en 1999, puis réélu pour un second mandat en 2004. Abdelaziz Bouteflika milite très tôt pour la cause nationale. Il achève ses études secondaires quand il rejoint l'Armée de libération nationale (ALN) en 1956. Il est chargé d'une double mission de contrôleur général de la wilaya V en 1957 et 1958. Officier en zone 4 et en zone 7 de la Wilaya V, il est ensuite attaché au PC de la wilaya V, puis, successivement, au PC du COM Ouest, au PC de l'état-major Ouest et au PC de l'état- major général de l'ALN. En 1960, le Commandant Abdelaziz Bouteflika est affecté aux frontières méridionales du pays pour commander le front du Mali dont la création entrait dans le cadre des mesures visant à faire échec aux entreprises de division du pays de la part de la puissance coloniale, ce qui lui vaudra le nom de guerre de Si Abdelkader El Mali. En 1962, M. Bouteflika est député à l'Assemblée constituante et devient, à 25 ans, ministre de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme du premier gouvernement de l'Algérie indépendante. Il est également membre de l'Assemblée législative en 1963, avant d'être nommé, la même année, ministre des Affaires étrangères. M. Bouteflika prend une part active au réajustement révolutionnaire de juin 1965 qui verra l'instauration du Conseil de la révolution -- dont il est membre -- sous la présidence de feu Houari Boumediene. Reconduit dans les fonctions de ministre des Affaires étrangères, il anime, jusqu'en 1979, une action diplomatique qui vaudra à l'Algérie un prestige, un rayonnement et une grande influence dans le monde. Après le décès du président Houari Boumediene, il quitte la scène politique et ne refera son come-back qu'en 1988 au sein de son parti, le FLN. En 1999, il se présente en tant que candidat indépendant à l'élection présidentielle anticipée d'avril et est élu président de la République le 15 avril de la même année. Dès sa prise de fonctions, le président Bouteflika réaffirme sa détermination à rétablir la sécurité, la paix et la stabilité. Un vaste programme de refondation de l'Etat A cette fin, il engage un processus législatif de concorde civile consacré, le 16 septembre 1999, par un référendum qui recueille plus de 98% de suffrages favorables. Le rétablissement progressif de la sécurité permet au président Bouteflika d'entamer, sur le plan intérieur, un vaste programme de refondation de l'Etat algérien, à travers la réforme des structures et des missions de l'Etat, des systèmes judiciaire et éducatif ainsi qu'un train de mesures économiques destinées à rendre l'économie algérienne plus performante. Ces mesures vont permettre à l'Algérie de renouer avec la croissance et de réaliser des taux particulièrement élevés. Le président de la République décide également, durant son premier mandat, de la constitutionnalisation de tamazight et sa consécration en tant que langue nationale. Au plan international, sous son impulsion, l'Algérie se réapproprie son rôle parmi les pays qui comptent dans la région . Elle joue un rôle actif sans cesse plus important au niveau continental dans le cadre de l'Union africaine et du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), dont le chef de l'Etat est l'un des initiateurs. Au niveau méditerranéen, l'Algérie conclut un Accord d'association avec l'Union Européenne, le 22 avril 2001. L'Algérie, devenue un partenaire écouté du G8 (les pays les plus industrialisés), prend régulièrement, part à ses Sommets, depuis l'an 2000. Parallèlement, le président Bouteflika ne ménage aucun effort pour rendre possible la poursuite de la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Le 22 février 2004, M. Bouteflika annonce son intention de briguer un second mandat présidentiel. Fort des résultats positifs de son premier mandat, il mène campagne pour défendre les grands thèmes de son projet de société, notamment, la réconciliation nationale, la révision du code la famille, la lutte contre la corruption et la poursuite des réformes engagées. Il est réélu, le 8 avril 2004, avec près de 85% des voix. Il engage de grandes réformes dans tous les secteurs de développement et lance le processus de réconciliation nationale qui sera notamment consacré par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale