Le Premier ministre du Qatar, Hamad Ben Jassem Al-Thani, a estimé que le conflit sanglant en Syrie n'était pas une guerre civile mais une "guerre d'extermination" contre le peuple syrien avec la complicité de la communauté internationale. "Ce qui se produit en Syrie n'est pas une guerre civile mais une guerre d'extermination contre le peuple syrien", a affirmé à la chaîne satellitaire Al-Jazeera lundi soir cheikh Hamad, dont le pays avait proposé sans succès le déploiement d'une force arabe en Syrie. Le Premier ministre et chef de la diplomatie du Qatar réagissait à une déclaration du médiateur international Lakhdar Brahimi, qui avait affirmé lundi à Moscou que la situation en Syrie empirait: "Si ce n'est pas une guerre civile, je ne sais pas ce que c'est", avait-il dit. Cheikh Hamad a affirmé que cette guerre d'extermination était menée "avec un permis de tuer en premier lieu du gouvernement syrien, mais en deuxième lieu de la communauté internationale" en raison de l'attitude de certains pays du Conseil de sécurité. "Nous avons confiance en M. Brahimi (...) mais nous avons besoin qu'il élabore une idée précise pour une solution devant le Conseil de sécurité, afin d'entamer la période transitoire pour un transfert de pouvoir", a encore dit cheikh Hamad. M. Brahimi avait appelé à l'instauration d'une trêve pour la fête musulmane de l'Adha la semaine dernière, mais elle a volé en éclats, gouvernement et opposition s'en rejetant la responsabilité.