Le président en exercice de la Ligue arabe, Hamad bin Jassem al-Thani et le secrétaire général de l'organisation, Nabil al-Arabi rencontrent aujourd'hui Lakhdar Brahimi L'émissaire onusien se réunira aujourd'hui avec le président en exercice de la Ligue arabe et son secrétaire général en vue d'examiner la situation en Syrie et les moyens de lui trouver une issue. Une rencontre tripartite réunira aujourd'hui au siège de la Ligue arabe au Caire le Premier ministre et chef de la diplomatie qatarie, Cheikh Hamad bin Jassem, président de la commission ministérielle arabe chargée de la question syrienne, l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi et le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Al-arabi, a annoncé lundi soir le secrétaire général adjoint de la Ligue, Ahmed Benhali. M.Benhali a précisé que la réunion a pour objectif la mise en oeuvre des décisions de la dernière réunion des ministres arabes des Affaires étrangères qui ont chargé le président de la commission et le secrétaire général de mener des consultations avec M.Brahimi et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, d'oeuvrer à la mise en oeuvre de la «nouvelle approche commune» à la lumière des développements survenus sur la scène syrienne et sur le base des décisions des chefs de la diplomatie arabes réunis à Jeddah en août dernier en marge du sommet de l'organisation de la coopération islamique (OCI) à la Mecque, concernant la mission du nouvel émissaire. Les trois parties examineront notamment la manière dont le nouvel émissaire de la Ligue arabe et de l'ONU entamera sa mission en Syrie où il se rendra dans les prochains jours ainsi que la question de l'ouverture d'un bureau de la mission à Damas qui sera présidé par le diplomate marocain Mokhtar Lamani afin de poursuivre les contacts avec toutes les parties syriennes. Toujours en rapport avec la crise syrienne, le groupe de contact sur la Syrie, réunissant l'Egypte, l'Iran, l'Arabie Saoudite et la Turquie, a eu des discussions dans la soirée de lundi au Caire sur la crise syrienne, a-t-on indiqué de source officielle égyptienne. «Des délégations des ministères des Affaires étrangères des quatre pays (...) se réunissent aujourd'hui», pour discuter de la situation en Syrie, selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères. Il a été question lors de cette première réunion d' «échanger les points de vue sur les développements de la situation tragique en Syrie et les moyens de mettre fin au bain de sang et de réaliser les aspirations du peuple syrien», précise le communiqué. Selon le texte, l'Egypte s'efforcerait de parvenir à «un consensus» sur un certain nombre de principes, dont «la fin immédiate des meurtres et de la violence, la préservation de l'unité, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie et la nécessité de lancer un processus politique avec la participation des diverses composantes du peuple syrien». Le président égyptien Mohamed Morsi avait proposé, le mois dernier, la création de ce groupe de contact quadripartite en vue de résoudre la crise en Syrie. Demeurant active sur la question et ne renonçant pas à oeuvrer à une solution politique et pacifique de la crise syrienne, la Russie propose la tenue d'une conférence regroupant tous «les acteurs du conflit» en Syrie, l'opposition, le gouvernement et les différentes communautés syriennes, a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov. «Nous proposons à nos partenaires occidentaux l'organisation d'une «conférence de Taëf» entre tous les acteurs du conflit, du type de celle qui a permis la fin de la guerre civile libanaise en 1990», a déclaré M.Bogdanov au quotidien français le Figaro paru hier. Selon le vice-ministre russe, «cette conférence devrait réunir des représentants de l'opposition et du régime, mais aussi des communautés chrétienne, alaouite, druze». Il a estimé que «compte tenu des divisions de l'opposition et des armes qui parviennent aux rebelles, le risque d'une «somalisation» de la Syrie existe, si jamais le régime tombait brutalement demain». «Il faut tout faire pour éviter cette désagrégation d'un Etat centralisé, et son éclatement entre communautés», a-t-il ajouté.