Je ne suis pas du DRS. Mais qu'on établisse des liens entre le DRS et moi est un honneur. Je l'accepte car il s'agit du DRS et pas de la DST par Samia Amine (http://www.tsa-algerie.com) Vous avez rédigé un texte pour vous démarquer de Mohamed Megueddem. Pourquoi ? La vraie question est : pourquoi veut‐on faire l'amalgame entre Mohamed Megueddem et Mohamed Mokeddem, qui est mon vrai nom ? Je n'ai aucune relation professionnelle ou personnelle avec Megueddem. Ce sont les écrits hostiles d'El Watan au cours de cette dernière période qui voudraient faire croire à l'opinion publique qu'il y a une relation entre nous deux. Moi, je suis d'El Bayadh, donc de l'Ouest et lui, il est de Bordj Bou Arreridj, donc de l'Est. Eux, ils confondent entre les deux noms.
Il faudrait que les gens sachent que Mohamed Mokeddem n'a rien à voir avec Mohamed Megueddem. Ce dernier est un homme politique comme tous les autres. Je l'ai rencontré comme j'ai rencontré Chadli et son protocole. C'est ma mission [de journaliste] de connaître les personnages politiques. Quand je rencontre quelqu'un, ça ne veut pas dire que je suis son auxiliaire. Je ne suis d'ailleurs pas en contact avec lui.
Pourquoi font-ils cet amalgame, selon vous ?
Je voudrais bien comprendre leurs objectifs. Comprendre pourquoi ils voudraient rendre Mokeddem Megueddem. Mais je n'y arrive pas.
La création d'Ennahar TV suscite beaucoup de questions en l'absence d'un cadre juridique concernant l'audiovisuel ?
Ennahar TV a été créée par deux journalistes connus : ma femme et moi‐même. Nous avons constaté que la conjoncture était propice pour se lancer dans l'audiovisuel et que l'avenir du journal en dépendait. Nous n'étions pas les premiers à entreprendre une telle démarche. Ennahar TV est une entreprise de droit étranger créée en Tunisie. C'est une chaîne accréditée comme toutes les autres chaînes étrangères. On a une équipe de correspondants et une boîte de production audiovisuelle. La loi est claire.
Cette chaîne de télévision fait l'objet de nombreuses critiques pointant du doigt son manque de professionnalisme. Un commentaire ?
Ennahar est parmi les premiers journaux qui sensibilisent les journalistes sur la question du professionnalisme. Le professionnalisme ne veut pas dire faire dans l'opposition ou contre Bouteflika, ou encore dresser un tableau noir de l'Algérie. Le professionnalisme n'est pas l'insulte.
En fait, il y a des gens qui ont appris le journalisme pendant la période du parti unique. Les fondateurs d'Ennahar n'ont jamais mis les pieds dans la presse publique. Et les jeunes journalistes d'Ennahar sont connus. Ils n'ont pas d'intérêts politiques ou économiques. Ils ne sont pas impliqués dans des affaires de corruption et de trafic, contrairement à d'anciens journalistes impliqués dans l'affaire Khalifa. J'ai des documents. Je l'écrirai un de ces jours. C'est la mémoire de la presse algérienne. Le professionnalisme, l'insulte et l'opposition sont trois choses différentes.
Pourquoi votre nom est‐il souvent associé au DRS ?
Peut‐être parce que je suis un journaliste qui a travaillé pendant longtemps dans le domaine sécuritaire. Je ne suis pas du DRS. Mais qu'on établisse des liens entre le DRS et moi est un honneur. Je l'accepte car il s'agit du DRS et pas de la DST.