Les chaînes thématiques doivent répondre aux attentes des citoyens. Le secrétaire général du FLN craint le risque qu'il y ait des chaînes qui portent atteinte à l'unité du pays et aux valeurs morales. M.Belkhadem craint les dérives. Le secrétaire général du FLN se montre prudent quant à l´ouverture de l´audiovisuel. «L´ouverture du champ audiovisuel est inévitable mais, il faut patienter», a-t-il insisté lors d´une rencontre-débat organisée jeudi dernier, sur la liberté d´expression. Le représentant personnel du président de la République a souligné d´abord, la nécessité de la mise en place d´un cahier des charges pour définir le contexte dans lequel pourraient être créées des chaînes de radio et télévision autres que publiques. «Ce cahier des charges doit se faire après une large consultation. Il faut aussi prendre en considération l´expérience des autres (pays)», a-t-il expliqué. Pourquoi? M.Belkhadem met en garde contre des dérives. Il n´écarte pas le risque qu´il y ait des chaînes qui portent atteinte à l´unité du pays et aux valeurs morales. «Cette question nécessite la mise en place d´un cahier des charges qui doit comprendre certaines règles afin que ces chaînes ne soient pas commerciales, que leur ligne éditoriale ne soit pas en contradiction avec les valeurs de la société et son projet social et qu´elles informent les citoyens de manière objective et loin de toute dénaturation et démesure», a-t-il ajouté. En attendant cette ouverture, il estime que les chaînes thématiques doivent répondre aux attentes des citoyens. Selon lui, le secteur public doit diversifier ses offres en proposant des chaînes, d´ordre culturel, parlementaire et une autre pour enfants. Revenant sur le Code de l´information, M.Belkhadem a axé sa déclaration sur l´importance qu´il y avait d´améliorer la loi sur l´information de 1990 en mettant l´accent «davantage» sur la liberté d´expression, les aspects d´ordre déontologique et l´accès aux sources d´information. S´exprimant en marge de la rencontre-débat, le secrétaire général du FLN a souligné la nécessité de consacrer, à travers cette loi, la liberté d´opinion et d´expression. «Le mieux serait de codifier tout ce qui est élément fondamental dans une loi organique», a-t-il fait valoir. Ainsi, M.Belkhadem a appelé les journalistes à formuler des propositions au groupe de travail formé par son parti pour enrichir le nouveau projet de Code de l´information. «Nous abordons une étape empreinte de mutations qui nous impose d´oeuvrer à trouver des espaces médiatiques qui permettent d´élargir le travail journalistique et d´informer les citoyens sans dénaturation», a-t-il indiqué. M.Belkhadem a également évoqué certains médias appâtés par le gain qui servent des intérêts particuliers au mépris des règles du professionnalisme, des valeurs et traditions de la société et des intérêts des citoyens et du pays. Il a évoqué la couverture amplifiée par certaines chaînes TV étrangères des événements et des tensions que connaissent certaines régions du Monde arabe. M.Belkhadem a rappelé à cette occasion que la liberté de la presse et d´expression en Algérie «ne date pas d´aujourd´hui». «Elle est ancrée sur le terrain depuis des décennies», a-t-il souligné. A l´occasion de la Journée internationale de la presse, le FLN a rendu hommage aux journalistes Mohamed Abbès, ancien directeur du journal Essalam, et Si Mohamed Fodhil, ancien directeur de l´hebdomadaire El Moudjahid, organe du parti du FLN, en reconnaissance de leur rôle dans la prise en charge des préoccupations des citoyens et la défense des questions nationales. De même, il a instauré le Prix annuel Mohammed Laichaoui qui sera décerné aux meilleures oeuvres traitant de thèmes historiques, économiques, sociaux, culturels ou éducatifs publiés par les titres nationaux.