L'aviation menait mercredi des raids sur la banlieue de Damas, où l'armée poursuivait ses opérations visant à reconquérir la périphérie de la capitale, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de médecins sur le terrain, au moins 123 personnes ont péri mardi à travers le pays, dont une trentaine à Damas et dans sa périphérie. La banlieue de Damas est désormais au coeur des combats, le régime ayant lancé jeudi une opération militaire pour reconquérir un rayon de huit kilomètres autour la capitale, qu'il veut à tout prix conserver pour être en position de négocier une issue au conflit, selon les experts. "L'aviation bombarde al-Mleha et Zabdine", au sud-est de Damas, a rapporté l'OSDH, tandis que Daraya, au sud-ouest de Damas était pilonnée par l'artillerie de l'armée, qui affrontait des rebelles à Saqba, à l'est de Damas. Et les chasseurs-bombardiers survolaient la Ghouta orientale, la campagne bordant la capitale, traversée par la route de l'aéroport international gagnée jeudi pour la première fois en 20 mois de conflit par de violents combats. En outre, les forces de sécurité ont procédé à des perquisitions dans plusieurs quartiers du centre de Damas, a ajouté l'ONG. De son côté, le journal al-Watan, proche du pouvoir a rapporté que "l'armée a continué de poursuivre les groupes armés aux abords de la route de l'aéroport international (...) tuant et blessant des dizaines de terroristes", terme par lequel Damas désigne les rebelles. Dans le nord-ouest du pays, sept soldats ont péri dans "une attaque rebelle sur un barrage au sud de Maaret al-Noomane sur la route Damas-Alep", a rapporté l'OSDH. Et les combats se poursuivaient aux abords de la base militaire de Wadi Deif assiégée par les rebelles qui ont pris Maaret al-Noomane en octobre et tentent de couper la route aux renforts de l'armée vers Alep, la métropole du nord déchirée par les combats depuis plus de quatre mois. L'OSDH a recensé plus de 41.000 morts, en majorité des civils, depuis le début de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad il y a plus de 20 mois.