Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a réitéré, mardi à Tizi- Ouzou, l'objectif de l'Algérie de produire dans les 20 ans à venir 30 à 40% de ses besoins en électricité à partir des énergies renouvelables, dont notamment l'énergie solaire."Le pays a besoin de l'ensemble de ses ressources naturelles, et l'ensemble de nos sources d'énergie devront être mobilisées pour faire face à la demande énergétique, à long terme", a souligné le ministre lors d'un point de presse qu'il a animé en marge d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tizi Ouzou.M. Yousfi, qui a fait cas d'un programme initié par le gouvernement dans cette perspective, a rappelé que la mise en £uvre de cette démarche de diversification des sources énergétiques a donné lieu à la mise en service, en 2011 à Hassi R'mel, d'une station hybride pour la production de l'électricité à partir de l'énergie solaire et du gaz naturel.Une autre station photovoltaïque pour la production de l'électricité est, également, en phase d'expérimentation à Ghardaia, a-t-il ajouté.Abordant l'exploitation des énergies renouvelables, le ministre a fait savoir que le pays "a besoin des hydrocarbures, tout comme elle a besoin de l'énergie solaire, de l'énergie éolienne, du nucléaire et d'autres énergies renouvelables pour l'exploitation desquelles il va falloir réfléchir".Le ministre a argumenté la nécessité de l'utilisation d'autres sources d'énergie en substitution aux hydrocarbures, par l'existence d'un certain nombre d'hydrocarbures, dits conventionnels "qui s'épuisent du fait de leur exploitation, et qu'il va falloir remplacer par d'autres sources d'énergies d'où l'importance à accorder, dès maintenant aux études et à l'évaluation des différentes sources énergétiques, pour ne pas être en retard technologique en la matière", a-t-il précisé.Lors de cette visite de travail, le ministre a procédé à des mises en gaz au profit de localités relevant des communes d'Aghribs (950 foyers), Azeffoune (150foyers), Tigzirt (70) et Makouda (140). Ces nouveaux raccordements portent ainsi le taux de pénétration du gaz naturel au niveau de la wilaya à 46,71%, représentant 121.465 foyers et 728. 790 habitants, sachant que ce taux était à peine de 10% en 2000."Le niveau de raccordement aurait été meilleur sans des oppositions émises par des citoyens au sujet du passage des conduites de transport du gaz sur leurs terrains", ont fait remarquer les responsables locaux du secteur de l'Energie et des mines, tout en relevant, toutefois que "ces oppositions ont fini par être levées par voie de dialogue avec les concernés ".La concrétisation, attendue vers fin 2014, de l'ensemble des programmes inscrits à l'indicatif de la wilaya pour un montant global d'au moins 46, 5 milliards de Da devrait permettre de porter le taux de raccordement de la région au gaz naturel à plus de 90%, selon une projection des responsables de la direction locale de l'Energie et des mines.Sur un autre plan, le ministre a invité le mouvement associatif à "initier des actions de solidarité pour venir en aide aux ménages démunis ne disposant pas de moyens pour effectuer les branchements de leurs foyers au réseau de distribution du gaz naturel ".Dans la zone industrielle de Oued Aissi, banlieue est de Tizi-Ouzou , le ministre a inspecté un centre enfuteur d'une capacité de production de 31.000 bonbonnes de gaz butane/ jour, avec du gaz en vrac acheminé par camions citernes ou wagons à partir d'Alger. Un projet a été initié pour le transport de cette matière énergétique par pipe-line, à partir de la station de carburants du Caroubier (Alger).Sur site, le ministre a instruit les responsables de son secteur de "renforcer les stocks en bouteilles de gaz butane au niveau des dépôts de distribution et des points de vente, pour parer à l'éventualité de coupure de route par la neige, comme cela fut le cas, l'hiver dernier, dans les zones de haute montagne".