La Russie a appelé samedi au lancement d'un processus de transition politique en Syrie en rejetant toute ingérence extérieure, au lendemain de la rencontre à Genève de Lakhdar Brahimi avec des représentants russes et américains. "A notre avis, la priorité est de faire cesser immédiatement toute violence et effusion de sang et d'acheminer l'aide humanitaire aux Syriens, y compris aux déplacés et aux réfugiés", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. "Il faut en même temps lancer un processus de transition politique en Syrie visant à inscrire dans la loi l'égalité de droits garantis pour tous les groupes ethno-confessionnels de ce pays." "Comme par le passé, nous soutenons fermement en préalable que les questions concernant l'avenir de la Syrie doivent être résolues par les Syriens eux-mêmes, sans ingérence extérieure et sans que soient imposées de recettes toutes faites", souligne le communiqué. Le secrétaire d'Etat adjoint américain William Burns et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov ont mené vendredi à l'ONU à Genève plus de cinq heures de discussions avec le médiateur international de l'ONU et de la Ligue Arabe, Lakhdar Brahimi. La veille de cette rencontre la Syrie avait accusé Brahimi de "partialité flagrante", mettant en doute son maintien comme médiateur international. Moscou a réaffirmé samedi son soutien à la mission de paix de M. Brahimi et à la poursuite de pourparlers trilatéraux. La Russie a également réitéré son soutien à un plan établi à Genève le 30 Juin dernier par le Groupe d'action sur la Syrie, prévoyant la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit. "Nous partons du fait que ce document consensuel reste tout à fait pertinent et la seule plateforme pour surmonter la crise" en Syrie, a ajouté le ministère des Affaires étrangères.