Damas a accusé le réseau Al-Qaïda d'être derrière l'attentat meurtrier perpétré lundi dans le centre de la Syrie, et accusé son voisin turc d'ouvrir grand les portes de son territoire aux "terroristes", dans des messages à l'ONU diffusés lundi par la télévision officielle. "Les groupes terroristes armés, avec à leur tête Al-Qaïda, ont visé hier les citoyens dans la ville de Salamiyé (province de Hama) dans un acte terroriste lâche, et détruit l'hôpital national", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans des lettres au secrétaire général de l'ONU et au Conseil de sécurité. Lundi, au moins 42 personnes, dont des civils et des miliciens pro-régime, ont été tués dans un attentat à la voiture piégée dans la ville de Salamiyé, dans la province de Hama (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les messages dénoncent "les terroristes arrivant en Syrie via les pays voisins, notamment la Turquie, qui ouvre ses portes sans condition à tous les terroristes du monde pour qu'ils pénètrent en Syrie". "Damas appelle une nouvelle fois le Conseil de sécurité de l'ONU à dénoncer ces actes terroristes qui sont perpétrés sur son sol, et demande aux pays qui y sont opposés de revenir sur leurs positions qui ne servent en rien la sécurité et la paix mondiales". La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire qui s'est militarisée pour devenir aujourd'hui un conflit sanglant. Au total, selon l'ONU, plus de 60.000 personnes ont été tuées dans cette guerre.