Les rebelles dans l'est de la Syrie ont pris le contrôle total d'un site détruit en 2007 par Israël, qui soupçonnait le régime du président Bachar al-Assad d'y abriter des activités nucléaires, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les troupes du régime se sont retirées totalement du site Al-Kibar, dans la province de Deir Ezzor, après plusieurs jours de violents combats avec les rebelles", a annoncé l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires à travers le pays. Le 6 septembre 2007, Israël avait mené un raid aérien contre le site soupçonné d'abriter un réacteur nucléaire secret. D'après une note américaine obtenue par Wikileaks et publiée en 2010 par la presse israélienne, le site a été détruit quelques semaines avant qu'il ne devienne opérationnel, La Syrie a toujours évoqué un "site militaire en construction" et démenti qu'il s'agissait d'un site nucléaire. Pour les rebelles, le contrôle du site permet surtout un contrôle de la route liant la ville de Deir Ezzor à celle Raqa, plus au nord-ouest, explique l'OSDH. Les entrées des deux villes restent toutefois aux mains des forces du régime. Selon les experts, l'emprise des rebelles, et en particulier des groupes jihadistes comme le Front Al-Nosra, se fait de plus en plus forte sur les trois provinces pétrolières de l'est de la Syrie. A Raqa, de violents combats ont éclaté samedi soir autour de la prison centrale dans la banlieue nord de la ville, dont les rebelles tentent depuis plusieurs jours de prendre le contrôle, selon l'OSDH, qui fait état de raids aériens menés par l'aviation du régime. Au moins quatre prisonniers ont été tués et dix autres blessés quand un obus s'est abattu sur la prison durant les combats, a précisé l'organisation.