La délinquance juvénile est en baisse de 15% en 2012 par rapport aux années précédentes, a relevé jeudi la commissaire divisionnaire, Mme Kheira Messaoudène, chef de bureau national de la protection de l'enfance et de la délinquance juvénile à la direction de la police judiciaire."Les chiffres de la délinquance juvénile sont en baisse de 15% en 2012 par rapport aux années précédentes, grâce notamment aux actions de sensibilisation et aux semaines d'information initiées par la sûreté nationale", a déclaré Mme Messaoudène sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.A titre d'exemple, elle a fait remarquer qu'en 2002 le nombre de mineurs impliqués dans différents délits était de 12.000, alors qu'en 2012 il s'était établi à près de 8.000 délinquants impliqués.Concernant les facteurs qui favorisent la délinquance juvénile, la même responsable a cité notamment la déperdition scolaire et la crise vécue par l'Algérie durant les années 1990.Sur la nature des délits commis en 2012, Mme Messaoudène a précisé que les atteintes aux biens, notamment les vols, viennent en première position avec 2870 délinquants impliqués, puis les coups et blessures volontaires avec 1905 cas, suivis de la dégradation de biens d'autrui (363 cas) et associations de malfaiteurs (302 cas).Elle a fait remarquer, en outre, que le taux de récidive des délinquants impliqués était d'environ 40%.La commissaire divisionnaire a noté qu'Alger, avec 729 délinquants impliqués, vient en tête des wilayas où le plus grand nombre de délits a été recensé, suivie d'Oran, avec 552 cas et d'Annaba, avec 500 cas.Pour les wilayas du sud, Biskra arrive en tête avec 246 délinquants impliqués, a-t-elle poursuivi.A la question de savoir si la détention était recommandée comme solution à la délinquance juvénile, Mme Messaoudène a estimé qu'elle devait être la "dernière alternative"."Il faut penser à d'autres solutions comme la justice réparatrice et de nouveaux dispositifs de réinsertion sociale", a-t-elle suggéré.Mme Messoudène a plaidé, dans ce sens, pour la mise en place de centres appropriés pour une meilleure prise en charge, séparément, d'enfants délinquants, d'enfants en danger moral et de délinquants.