L'armée a annoncé samedi avoir mené une opération à Maiduguri, fief du groupe islamiste Boko Haram, dans le Nord-Est du Nigeria, où une vingtaine de militants présumés ont été tués ainsi que deux soldats. Cette opération a eu lieu quelques heures après le départ du président Goodluck Jonathan, en visite pour la première fois à Maiduguri depuis son élection en 2011. "Nous avons pris d'assaut une zone (...) de Maiduguri où se trouvaient des hommes de Boko Haram", a déclaré Sagir Musa, porte-parole de la JTF, force conjointe de la police et de l'armée, lors d'une conférence de presse samedi à Maiduguri. "Ils montaient la garde hier (vendredi) quand nous sommes arrivés, parce qu'ils ont ouvert le feu dès qu'ils ont vu nos véhicules", a ajouté M. Musa. "Nous avons échangé des coups de feux et environ 20 d'entre eux sont morts (...) nous avons perdu deux soldats, trois sont blessés (...), nous avons aussi arrêté 25 terroristes de Boko Haram". Des habitants avaient dit avoir entendu plusieurs explosions vendredi après-midi dans la ville. "Il n'y a pas eu d'explosions", a précisé M. Musa. "Les bruits entendus par les gens étaient ceux d'armes lourdes" utilisées lors de l'échange de tirs. Les violences attribuées à Boko Haram dans le nord et le centre du Nigeria et leur répression sanglante par les forces de l'ordre ont fait environ 3.000 morts depuis 2009. Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, avec 160 millions d'habitants, et premier producteur de pétrole du continent, est divisé entre un Nord majoritairement musulman et un Sud chrétien.