Les portions du territoire syrien occupées par les rebelles qui combattent le régime du président Bachar al-Assad ne sont pas contrôlées par des "extrémistes" islamistes mais un "front uni" de l'opposition, ont affirmé lundi les Frères musulmans de Syrie. "Il n'est pas vrai que les extrémistes contrôlent les terres libérées", a déclaré leur chef, Mohammad Riad Shakfa, au cours d'une conférence de presse à Istanbul. "Ces territoires ne sont entre les mains de personne, ils appartiennent à un front uni de l'opposition" syrienne, a déclaré M. Shakfa, dont les propos en arabes étaient traduits par un interprète. "Autant que je sache, il n'y pas d'extrémisme en Syrie", a-t-il ajouté. Cette mise au point intervient quelques jours après l'acte d'allégeance du Front al-Nosra, un groupe formé de jihadistes syriens et étrangers qui ne fait pas partie de l'Armée syrienne libre (ASL), au chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri, qui a appelé à l'instauration d'un "Etat islamique" en Syrie. La décision du Front al-Nosra a suscité l'hostilité de nombreux islamistes syriens. Al-Nosra est inscrit sur la "liste noire des organisations terroristes" établie par les Etats-unis et pourrait l'être sur une liste équivalente dressée par l'ONU. Les Frères musulmans ont par ailleurs nié lundi, par la voix de leur chef, exercer une quelconque tutelle sur le Conseil national syrien (CNS), la principale composante de l'opposition au régime syrien. "Nous représenton