Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a assuré mardi à Bruxelles qu'il "ferait tout" pour que l'élection présidentielle, réclamée par la communauté internationale, débute le 28 juillet. "Nous ferons tout pour que le 28 juillet, les élections commencent", a dit M. Traoré au cours d'un point de presse avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à Bruxelles. Il a précisé que ni lui ni aucun membre du gouvernement, ne serait candidat à l'élection dont le second tour devrait se tenir début août. "Cela peut paraître très proche" mais "c'est un pari que nous devons tenir, que nous sommes obligés de gagner car nous sommes convaincus que les véritables problèmes qui se posent au Mali (...) ne peuvent être réglés que par un gouvernement élu, légitime et disposant de plus de temps", a expliqué M. Traoré. "Je ne serai pas candidat, le Premier ministre ne sera pas candidat, les ministres ne seront pas candidats", a-t-il ajouté, à la veille d'une conférence des pays donateurs du Mali organisée par l'Union européenne et la France. "Nous voulons donner le maximum de chances au peuple malien d'avoir des élections transparentes", a-t-il ajouté. Car "si ces élections sont ratées, elles vont créer encore plus de problèmes". L'Etat malien est actuellement dirigé par des autorités de transition nommées à la suite d'un putsch militaire en mars 2012 ayant renversé le régime du président Amadou Toumani Touré et précipité la chute du nord du pays aux mains des jihadistes. M. Barroso a estimé qu'il était "maintenant crucial d'avancer sur le terrain politique avec la réconciliation et la légitimation démocratique des autorités maliennes". La principale difficulté sera d'organiser le scrutin dans le nord du pays, qui n'est pas encore totalement pacifié et est en partie contrôlé par le mouvement touareg MNLA, qui réclame une large autonomie pour la région de l'Azawad. M. Traoré a affirmé mardi qu'il était "prêt à discuter de tout, sauf de l'intégrité territoriale et de la laïcité". Il a précisé qu'"une partie de la solution" au problème touareg résidait "dans la décentralisation", qui n'a jusqu'à présent "pas été mise en oeuvre comme nous l'aurions souhaité". M. Barroso a annoncé à M. Traoré que Commission européenne allait augmenter son aide à 520 millions d'euros pour 2013 et 2014, un "soutien essentiel pour établir un Mali stable et prospère".