Le régime syrien et ses alliés refusent tout "diktat" imposé dans la perspective de la conférence de paix internationale proposée par Washington et Moscou, a affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères, en référence notamment au départ du président Assad réclamé par l'opposition. "La Syrie n'acceptera aucun diktat et ses amis ne l'accepteront pas non plus", a affirmé Fayçal Moqdad dans un entretien mardi soir avec la chaîne officielle syrienne Al-Ikhbariya. La Russie et l'Iran sont les principaux alliés du pouvoir à Damas. Mardi, le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi avait déjà exclu toute discussion sur le sort du président Bachar al-Assad, estimant que cette question était du ressort "du peuple syrien et des urnes", en référence à la présidentielle de 2014 en Syrie. L'opposition syrienne a posé le départ de M. Assad comme une condition sine qua non pour tout plan visant à sortir de la crise. Dans l'interview, le vice-ministre a renvoyé la balle aux parrains de l'opposition, notamment l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar. "La réussite de toute conférence internationale (...) en vue de parvenir à une solution politique à la crise actuelle est liée à la bonne foi de ceux qui soutiennent le terrorisme", c'est à dire la rébellion selon le discours officiel syrien, a indiqué M. Moqdad. "L'arrêt du terrorisme et de la violence est un facteur essentiel pour l'arrêt de la crise", a-t-il ajouté. La guerre en Syrie a fait plus de 94.000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, ainsi que 4,2 millions de déplacés et plus de 1,4 million de réfugiés selon l'ONU