La première réunion des commandants et directeurs de gendarmerie ou de forces équivalentes des pays de l'initiative "5+5 défense", qui regroupe les dix pays du sud et du nord de la Méditerranée occidentale, s'est ouverte mardi à Alger. Cette rencontre de deux jours, dont les travaux se déroulent au Cercle national de l'armée, vise à mobiliser, dans le cadre du renforcement de la sécurité et de la stabilité dans le bassin de la Méditerranée occidentale, les compétences déjà existantes dans les domaines des technologies de l'information et de la communication (TIC) au service de la sécurité publique. La croissance des besoins de sécuriser la société contre une criminalité dynamique et innovante exige aux Etats membre de l'initiative "5+5 défense" d'optimiser l'action des services de sécurité de sorte à répondre au principe d'efficacité par la modernisation des moyens, soulignent les organisateurs. La réunion permettra aussi de s'imprégner des stratégies adoptées par ces institutions dans le domaine de la sécurité publique, de développer la coopération et de s'informer mutuellement sur les méthodes de lutte et sur les expériences intégrant les technologies de l'information au service de la sécurité publique. Dans une allocution d'ouverture, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Bousteila, a mis en exergue la nécessité de renforcer la coopération, le partenariat et les échanges d'expériences entre les pays membres de l'initiative, en matière d'utilisation des TIC dans la lutte contre toute sortes de crimes, dont la cyber-criminalité, le crime organisé et le blanchiment d'argent. Relevant que le monde d'aujourd'hui se caractérise par des mutations ayant créé de nouveaux défis et dangers sur la sécurité des personnes et des biens, notamment, avec le développement des TIC, le général-major Bousteila a souligné l'importance d'améliorer les services chargés de la sécurité par la modernisation de leurs moyens utilisés. Il a plaidé pour la promotion de la coopération et la formation entre les différentes parties concernées ainsi que pour la modernisation des outils d'investigation, et ce dans le souci de lutter contre les diverses menaces engendrées par des réseaux criminels utilisant les TIC, à l'encontre de la sécurité des personnes et l'économie des pays. Les travaux de la réunion d'Alger, qui se déroulent à huis clos, seront sanctionnés, mercredi, par une série de recommandations.