La présidente Dilma Rousseff a reçu jeudi le soutien des partis de sa coalition à son projet de consulter les Brésiliens par référendum sur une importante réforme politique, en réponse au mouvement historique de protestation qui agite le pays depuis deux semaines. A Fortaleza (nord-est), une manifestation d'étudiants a dégénéré en heurts avec la police, en marge de la demi-finale de la Coupe des Confédérations Espagne-Italie. L'Espagne s'est qualifiée aux tirs au buts et disputera dimanche la finale face à la "Seleçao" brésilienne à Rio de Janeiro, où les protestataires se préparent à manifester. A Brasilia, la présidente Dilma Rousseff s'est réunie avec les dirigeants des partis de sa coalition gouvernementale. Cette réunion a été marquée par "une grande convergence" sur le principe d'un référendum populaire autour d'une réforme politique portant sur le financement des campagnes électorales, et une révision du mode de scrutin en vigueur (proportionnel), a indiqué le ministre de l'Education, Aloizio Mercadante. Le gouvernement souhaite que cette réforme soit entrée en vigueur dès les élections présidentielle et parlementaires de l'automne 2014. La présidente de gauche, qui briguera un second mandat en 2014, rencontrera vendredi les partis de l'opposition qui ont déjà dénoncé jeudi une "manoeuvre de diversion" dans un communiqué commun. Ces derniers se disent favorables à une consultation populaire, mais pas sous la forme envisagée par le pouvoir. Ils souhaitent, en raison de la complexité du chantier, que la réforme politique soit débattue et votée par le Congrès, avant d'être soumise à l'approbation du peuple, ce qui en droit constitutionnel brésilien correspond à un "référendum". Le pouvoir envisage ce qui s'appelle un "plébiscite" en droit brésilien: consulter les Brésiliens sur le principe des grandes orientations de cette réforme qui serait ensuite préparée et votée par les parlementaires. Député introuvable