Quatre Egyptiens ont été tués lundi dans des affrontement entre partisans et adversaires du président destitué Mohamed Morsi, dont la famille a annoncé des poursuites contre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, l'accusant d'"enlèvement". Deux ont été tués dans des affrontements à Qalioub, à la périphérie nord du Caire, tandis qu'un troisième a été écrasé par un train en tentant de s'enfuir, selon des sources de sécurité. Dans la capitale, un homme de 20 ans a succombé à ses blessures par balle près de la place Tahrir, où les partisans des deux camps se sont affrontés à coups de pierres et de chevrotine. Vingt-six autres personnes ont été blessées près de Tahrir, principalement par des tirs de chevrotine, selon les services d'urgences. Par ailleurs, un policier et un civil ont été tués et quatre militaires blessés par une série d'attaques dans le nord du Sinaï, où le siège de la radiotélévision à Al-Arich a été visé, selon des sources de sécurité et médicales. Les accrochages armés sont incessants dans la péninsule, limitrophe d'Israël et de la bande de Gaza, depuis la déposition du président islamiste. Dans la soirée, le président intérimaire Adly Mansour a plaidé pour la "réconciliation" nationale, dans une brève allocution télévisée, à la veille de l'anniversaire du renversement de la monarchie en 1952 par les "Officiers libres" conduits par Gamal Abdel Nasser. "Après les deux révolutions de notre grand peuple, du 25 janvier (2011, NDLR) et du 30 juin, nous voulons ouvrir une nouvelle page pour notre nation", a-t-il déclaré en référence aux mouvements qui ont balayé successivement le président Hosni Moubarak en 2011 et Mohamed Morsi le 3 juillet 2013. Les autorités de transition poursuivaient l'application de leur "feuille de route", avec la prestation de serment de deux nouveaux ministres, Adel Abdelhamid Abdallah à la Justice et Ibrahim al-Doumeïri aux Transports, des postes que tous deux ont déjà occupés.