De nouveaux combats ont éclaté mardi entre des jihadistes et la principale milice kurde, dans les régions à majorité kurde du nord et de l'est de la Syrie, ont indiqué une ONG et des militants. Dans la province de Hassaké, dans le nord est de la Syrie, "les combats font rage entre les Comités de protection du peuple kurde (YPG) d'un côté et (les jihadistes) de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), du Front al-Nosra et d'autres bataillons", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les combats se déroulaient dans les villages de Dardara, Hmeid, et Jafa et dans ceux entourant la ville stratégique de Ras al-Aïn, près de la frontière turque. En raison de la violence des affrontements, plus de 30.000 Syriens se sont réfugiés dans la région autonome du Kurdistan irakien depuis jeudi, a annoncé l'ONU lundi, en évoquant un afflux sans précédent en Irak. "Il y a une guerre pour le contrôle du territoire et du pétrole", a affirmé Havidar, un militant kurde de Ras al-Aïn, qui constitue un passage clé entre la Turquie et la Syrie. Le parti de l'Union démocratique (PYD), le principal parti kurde de Syrie, qui domine l'YPG, a annoncé un plan pour imposer l'autonomie dans les régions kurdes. Ailleurs en Syrie, quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées par un obus tiré par les troupes du régime, contre le quartier de Tariq al-Bab dans la ville d'Alep (nord), a indiqué l'OSDH. Plus de 100.000 personnes ont péri en près de deux ans et demi de conflit en Syrie, selon l'ONU.