Algérie - Rabah Saâdane : né près du stade, il a grandi dans ses environs et vieillit à l'intérieur. Il a refusé de devenir pilote en Amérique. Celui qui a terrassé les pharaons, dompté les crocodiles et redonné l'espoir perdu au algériens. Le Cheikh des entraineurs, l'architecte et le professeur modeste, le fennec…l'entraineur de la sélection nationale Rabah Saâdane, ou, comme se plaisent à l'appeler les batnéens « Kamel ». Loin des joies qu'il a réussi à créer, les gloires et les succès dont il était l'architecte sur les terrains de football durant toute sa vie de sportif. Loin des exploits de 1978 lorsqu'il avait conduit l'équipe nationale au championnat du monde junior au Japon où il rencontra la star argentine Maradona, qui jouait à l'époque avec l'Argentine. Loin de tout cela, Ennahar a rendu visite au Cheikh afin de découvrir l'autre face de ce monument algérien. La face que beaucoup d'algériens ne connaissent pas. Rabah Saâdane est né près d'un stade de football. Il a grandi et vieillit dedans. Rabah est né dans une modeste maison à côté du stade « Sfouhi » dans la cité « Esta » en 1946, d'une famille originaire de la Daïra « El Ancer » dans la Wilaya de Jijel. Son père, Amar, décédé en 1970, s'était établit à Batna en 1910 venant de Jijel. Rabah a grandi près du stade qu'il aimait beaucoup et où il avait appris à jouer au football. Ce stade lui a insufflé l'amour du ballon rond qu'il a beaucoup aimé. Malgré cela, il a pu réussir dans ses études en parallèle. Il a eu son baccalauréat sciences à Constantine en 1966. Comme il était un bon élève, il avait reçu une proposition pour aller faire des études aux Etats-Unis d'Amérique pour y suivre une formation de pilotage. Rabah refusa la proposition et préféra rester dans son pays à jouer au football. Père de quatre enfants, dont un garçon et une fille sont mariés, Rabah aime le babyfoot et le vélo. Son plat préféré est la « Doubara » chez ammi Abderrezak. …/… Ennahar/ Saïd Herika Yacine Bezzaz fait sortir ‘El Guerarem' de l'anonymat Ce grand joueur qui fait la fierté de l'équipe nationale et du club européen de Strasbourg, est né le 19 juillet 1981 dans la Commune d'El Guerarem Gouga dans la Wilaya de Mila, marié et père d'un enfant d'environ Un an (Mohamed Anis). Yacine adore le football depuis sa tendre enfance. Il avait de grandes capacités et n'attendait que l'occasion pour prouver de quoi il était capable. Il évolua en division d'honneur au sein de l'équipe d'El Guerarem et attira l'attention de plusieurs clubs. En 98, il reçoit l'offre du CSC club de Constantine alors qu'il était encore scolarisé et préparait son baccalauréat. A 18 ans, il a été sélectionné en équipe nationale espoir qui se préparait pour les qualifications de la coupe du monde. Bezzaz a été convoqué en équipe nationale pour le match contre l'Egypte au stade de Annaba. L'Algérie était alors menée au score lorsque Bezzaz réussi à égaliser à vingt minutes de la fin. De la JSK à Ajaccio puis à Strasbourg Avec la JS Kabylie, Bezzaz remporte la coupe de la CAF avant de rejoindre le club d'Ajaccio, première division du championnat français. Malheureusement, il fut victime de plusieurs blessures qui ne lui permirent de jouer que deux années sur les quatre avec ce club. Il quitta Ajaccio trois années après pour le club de Valencienne avec lequel il réussi l'accession pendant que Ajaccio est relégué. Ensuite il part pour Strasbourg pendant la période du Mercato où il compte jouer le plus de match possible, selon ses termes, afin de se perfectionner. Bezzaz : « Nous devons garder les pieds sur terre. Il nous reste beaucoup à faire » Pour Bezzaz, la série de résultats positifs réalisés par l'équipe nationale sous la direction de Rabah Saâdane ont fait la fierté et la joie de tous le monde après une longue absence, mais, ajoute-t-il « nous devons garder les pieds sur terre et travailler plus car, ce n'est que par le travail sérieux que l'on peut réussir ». La mère de Yacine, Aziza, parle de son fils « Il aime le Tlitli, la Chekhchouka (plats traditionnels) et les gâteaux » La mère de Yacine Bezzaz, El hadja Aziza, dans son entretien à Ennahar qui lui a rendu visite au domicile familial dans la Commune d'El Guerarem, entourée de ses enfants et petits enfants, nous raconte qu'au début elle voulait que son fils étudie au lieu de perde son avenir avec le ballon. Elle n'a jamais privé ses enfants de jouir de leur enfance malgré que leur père soit souvent absent, lui qui était émigré en France. Elle reconnaît que malgré toutes les difficultés, ses enfants ont tous réussi grâce à leur bonne éducation. Aujourd'hui elle est fière d'eux et heureuse de leurs succès. Elle nous raconte que Yacine, le cadet de ses enfants aime manger le Tlitli (plat traditionnel à base de pattes) et la Chekhchoukha et la pâtisserie. Et nous confie aussi qu'il aime beaucoup poser sa tête sur ses jambes alors qu'elle lui caresse les cheveux. Ennahar/ Sofiane Bouaoun Ghezal : le buteur des verts qui aime son pays La star du football algérien est né à Lyon, fait sa gloire sur les terrains italiens et n'a jamais oublié ses racines algérienne. Il est l'un de ceux qui ont fait la gloire et la fierté des algériens un certain 7 juin au stade Tchaker à Blida, en terrassant les Pharaons d'Egypte, ensuite un certain 20 juin au stade Konkola de Zambie en écrasant l'équipe zambienne par deux buts à zéro. Né en France le 5 décembre 1984, dans une famille de sportifs qui adore le football, notamment son grand père qui suit avec intérêt les informations sur le foot français et algérien. Le début était au centre de formation de Lyon en France, où réside la famille de notre star. Il joua pour le club de Lyon pendant quatre années, de 1998 à 2002 avant d'être obligé de partir pour d'autres clubs. Pour le foot, il sacrifie ses études. Devant son amour pour le football, les parents de Ghezal se résignent. Ghezal savait qu'il avait une grande énergie. Il ne manquait que l'occasion pour la faire éclater. Il part en Italie malgré son jeune âge, suite à une proposition. L'aventure de Ghezal en Italie n'était pas de tout repos. Il a du enduré beaucoup de difficultés au début de son parcours avec un club de troisième division. Son grand père suivait tous ses matches avec son club Siena. « Abdelkader était beaucoup estimé et aimé dans son club Siena » Sa convocation en équipe nationale est un honneur pour la famille. Son grand père l'a encouragé à porter les couleurs du pays. Beaucoup de gens ont tenté d'éloigner Abdelkader de l'équipe nationale. Farida Ghezal, la maman d'Abdelkader : « Nous sommes très fiers de Abdelkader et nous espérons le voir au Mondial avec l'Algérie » « C'est un grand honneur pour la famille toute entière de voir Abdelkader jouer avec l'équipe nationale. C'est une fierté pour la famille Ghezal et Drissi. C'est vrai que la famille vit à l'étranger mais soyez en surs, son cœur et son âme sont avec l'Algérie. j'ai été très heureuse lorsque mon fils a marqué contre l'Egypte et je souhaite de tout cœur le voir au Mondial avec l'Algérie » Tatem Drissi, la grand-mère du joueur : « J'ai souhaité qu'il marque devant la Zambie, mais enfin, l'essentiel c'est la victoire » « Abdelkader est un jeune homme bien éduqué qui aime son pays. J'ai été très heureuse quand il est revenu en Algérie après 21 ans, grâce à l'équipe nationale. Avec son but marqué contre l'Egypte, il a donné la joie à 36 millions d'algériens. J'espère le voir au Mondial avec l'Algérie, mon cher pays » Djilali Drissi, le grand père : « Ghezal est le fruit de mon éducation, l'Algérie coule dans ses veines » Lorsque la Fédération l'avait contacté pour rejoindre l'équipe nationale, Abdelkader m'a demandé conseil, et ma réponse était « vas y, ait confiance, c'est l'Algérie dont je t'ai toujours parlé ». Ghezal a été éduqué dans l'amour de l'Algérie et ses traditions, c'est pour cal qu'il n'a pas trouvé de difficultés à s'intégrer et à bien jouer à son premier match avec ses coéquipiers. Je leurs souhaite à tous beaucoup de succès et de réussite inchallah »