Les combattants des Comités de protection du peuple kurde (YPG) ont chassé des jihadistes armés d'un village du nord-est de la Syrie après de violents combats ayant fait 20 morts des deux côtés, a indiqué mercredi une ONG. "Les combattants YPG ont pris le contrôle du village d'Alouk, à l'est de la ville de Ras al-Aïn", frontalière de la Turquie après quatre jours de combats avec des membres de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL) et du Front al-Nosra, liés à Al-Qaïda, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), dans un communiqué. Les jihadistes se sont infiltrés dans le village en venant de la bande frontalière, a ajouté l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de militants et de sources médicales en Syrie. Les affrontements dans le nord-est de la Syrie entre miliciens kurdes et jihadistes ont commencé en juillet et ont permis aux Kurdes de gagner du terrain dans différentes zones. Avant le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011, les Kurdes souffraient de discrimination et de marginalisation. A la mi-2012, l'armée syrienne s'est retirée des zones kurdes pour se concentrer sur les autres zones rebelles et dans le but de garder les Kurdes en dehors du conflit. Les Kurdes, qui représentent 15% de la population syrienne, ont tenté de rester neutres dans le conflit et d'instaurer dans leur région une forme d'autonomie. Par ailleurs, l'OSDH a fait état de quatre raids en l'espace de quinze minutes mercredi de l'aviation du régime sur des positions rebelles à Barzeh, au nord de Damas. Les rebelles sont bien implantés dans cette zone depuis des mois et l'armée tente de les en déloger.