Un général des renseignements militaires a été tué jeudi dans l'est de la Syrie, alors qu'une réunion des pays soutenant l'opposition doit se tenir la semaine prochaine à Londres pour discuter d'une conférence internationale de paix. "Le général Jamaa Jamaa est tombé en martyr à Deir Ezzor", a rapporté la télévision d'Etat syrienne qui n'a pas précisé comment il avait péri. Selon des forums jihadistes, il a été tué dans des affrontements avec des jihadistes. D'après Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), il aurait été abattu par un tir de sniper. M. Jamaa dirigeait les renseignements militaires à Deir Ezzor, la plus grande ville de l'est de la Syrie, où de violents combats avaient lieu jeudi entre les rebelles et l'armée dans la province et dans la ville elle-même, selon l'OSDH. Ailleurs dans le pays, les combats ne connaissaient pas non plus de répit, avec un assaut d'insurgés apparemment repoussé par l'armée contre la prison centrale d'Alep (nord), selon des militants. Dans la province du même nom, l'armée mène des raids aériens pour tenter de prendre la localité de Sfiré et sécuriser un site chimique présumé proche avant une inspection des experts internationaux, a précisé l'OSDH. Malgré les combats et les bombardements quotidiens, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), arrivée le 1er octobre en Syrie, a annoncé avoir vérifié près de la moitié des sites devant être détruit d'ici à la mi-2014. Pour leur première mission dans un pays en guerre, les inspecteurs aidés d'experts de l'ONU se concentrent sur la vérification de la liste fournie par le régime, qui comporte 20 sites de production et de stockage. La mission a été décidée à la faveur d'un accord russo-américain, conclu alors que les Etats-Unis menaçaient de frapper après une attaque chimique meurtrière imputée au régime le 21 août. Alors qu'aucun des belligérants ne prend le dessus, la communauté internationale, Russes et Américains en tête, s'efforce de réunir autour d'une même table régime et opposition pour tenter de trouver une solution politique. Interrogé en Russie, fidèle allié du président Bachar al-Assad, sur les dates possibles de la tenue de cette conférence internationale de paix dite "Genève-2", le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil a répondu: "les 23-24 novembre".