La campagne électorale se déroule dans les normes, en dépit de "quelques incidents mineurs" signalés depuis son lancement dimanche dernier, a indiqué le président de la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle du 17 avril (CNSEP), Fateh Boutbik. "La campagne électorale se déroule dans les normes depuis son lancement il y a moins d'une semaine, même si des incidents mineurs ont été signalés", a précisé M. Boutbik à l'APS, soulignant qu'"il est encore tôt d'avancer un bilan, car la campagne n'est qu'à son début". Parmi les incidents enregistrés, il a cité celui signalé à Souk Ahras mardi, et qui concerne le candidat du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, qui a annulé son meeting dans cette wilaya, en accusant l'administration d'avoir exercé des "pressions" sur la population de cette wilaya pour ne pas assister aux meetings des partis de l'opposition. Ces accusations ont été, vite, démenties par le wali de Souk Ahras, Saâd Agoudjil, réaffirmant que "l'administration est d'une neutralité absolue durant tout le processus électoral, que ce soit lors de la campagne ou pendant le déroulement du scrutin". L'autre incident est lié à l'agression de deux cadres du Front El-Moustaqbal (du candidat Abdelaziz Belaïd), lundi soir à Djelfa, par des inconnus qui se sont introduits dans le bureau de permanence électorale du parti dans cette wilaya. Deux suspects, âgés respectivement de 28 et 35 ans, ont été appréhendés suite à une enquête déclenchée par les services de sécurité et à la reconnaissance par une des victimes de la photo de son agresseur. Ils ont été présentés, mercredi après-midi, devant le juge d'instruction près la cour de Djelfa, qui a ordonné leur mise en détention provisoire. M. Boutbik, qui est également le représentant de Abdelaziz Belaïd dans cette campagne, a condamné l'agression des deux cadres du parti Front El-Moustaqbal, la qualifiant de "grave dépassement".