Le jeune blogueur Abdelghani Aloui, détenu depuis septembre 2013 pour avoir brocardé le président Abdelaziz Bouteflika, a été remis en liberté provisoire mercredi dans l'attente de son procès, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat. Abdelghani Aloui a "été remis mercredi en liberté provisoire par la chambre d'accusation du tribunal de Sidi M'Hamed à Alger", a déclaré Me Amine Sidhoum. La date de sa comparution n'est pas encore connue. M. Aloui, 24 ans, un habitant de Tlemcen (600 km à l'ouest d'Alger), avait été inculpé en septembre pour "atteinte à la personne du président de la République" et "outrage aux corps constitués" pour avoir publié sur son compte facebook des caricatures brocardant le chef de l'Etat. Les forces de sécurité auraient trouvé chez lui une écharpe arborant la profession de foi islamique sous une forme pouvant laisser penser qu'il était un militant extrémiste. Ce qui lui vaut d'être poursuivi aussi pour "apologie du terrorisme", une accusation jugée "excessive" par son avocat. Son placement en détention avait suscité l'indignation d'Amnesty International. L'ONG avait pressé les autorités algériennes de le relâcher "immédiatement", jugeant "excessive" leur réaction vis-à-vis d'un partage sur Facebook de photos et caricatures du président.