Alger- Les investigations menées par les services de sécurité ainsi que les plaintes déposées par des citoyens au niveau de différents tribunaux ont dévoilés l'implication de certains fils d'officiers supérieurs de l'armée nationale populaire, de la gendarmerie et de la police dans des affaires de corruption, d'abus de pouvoir et d'humiliations dont ont été victimes des fonctionnaires des établissements publics. L'identité de ces derniers est révélée lors des plaidoiries de leurs avocats qui tentent de les disculper, notamment lorsqu'il s'agit de délits de vol et de corruption. Les avocats tentent de convaincre les juges que le statut social de ces jeunes délinquants ne correspond pas au délit pour lequel ils sont accusés. Ils n'hésitent pas à citer le statut des pères des accusés pour convaincre le juge de l'innocence de leurs clients. Le fils d'un colonel impliqué dans un crime pour un téléphone portable Le tribunal d'Alger a statué récemment dans une affaire dans laquelle était impliqué le fils d'un colonel de l'ANP, poursuivit pour vol et crime avec préméditation. Le père était lui aussi poursuivit dans la même affaire. Ce dernier avait tenté de faire pression sur les témoins dans leurs déclarations. Les témoins étaient présents sur la scène du crime qui avait coûté la vie à un jeune. La victime a été tuée par le fils du colonel et son ami dans la commune de Bir Khadem. Ces derniers lui ont volé son téléphone portable mais il ne leur avait pas plu. Le deuxième accusé avait alors poignardé la victime, selon les déclarations des témoins qui ont confirmé l'implication du fils du colonel dans le vol du téléphone. Le père avait essayé d'acheter le silence des témoins en proposant 150 Millions au témoin principal et 20 Millions aux autres» témoins. Le fils du colonel a écopé de trois années de prison ferme et une année avec sursis à son père, alors que l'accusé principal a écopé de 15 années de prison pour meurtre avec préméditation. L'identité du colonel a été révélée lors de la plaidoirie dans laquelle l'avocat s'est basé sur le statut social du colonel et de son fils pour faire croire que ce dernier ne pouvait pas commettre un tel crime. Le tribunal d'El Harrach a statué dans l'affaire de « A.R. » accusé de vol de sacs à main pour femmes. Celui-ci a été arrêté pendant le mois du Ramadan courant à Bordj El Kifan. Une de ses victimes s'est présentée devant les services de sécurité pour y déposer plainte et faire un portrait robot de l'accusé qui, après investigations par les services de sécurité il s'était avéré que celui-ci n'était autre que le fils d'un officier supérieur de l'ANP. Le mis en cause avait commis plusieurs opérations de vols contre plusieurs victimes dont les descriptions avaient aidé à son identification puis à son arrestation. La fille d'un colonel use du statut de son père pour fuir ses responsabilités. Une étudiante en cinquième année à l'Institut de statistiques et de planification de Benaknoun, a été victime d'un accident de la route. La fille d'un colonel, qui était au volant de la voiture avait pris la fuite après l'avoir renversée. La victime, dans ses déclarations, raconte que la fille du colonel lui a envoyé maintes fois des jeunes hommes pour tenter de la convaincre de lui pardonner. Cette dernière refuse car, selon ses dires, la fille du colonel avait complètement détruit son avenir par cet accident. Elle qui préparait sa thèse de magistère a vu son avenir professionnel partir en fumée, refuse de pardonner et porte l'affaire en justice.