Plusieurs engins piégés et des armements ont été découverts et détruits par l'armée algérienne à l'est d'Alger, non loin de la zone où avait été décapité en septembre le Français Hervé Gourdel par un groupe jihadiste, a annoncé samedi le ministère de la Défense. "Dans le cadre de la lutte antiterroriste et suite à une opération de ratissage menée près d'Iboudrarène (150 km à l'est d'Alger), l'armée a découvert vendredi et détruit sur les lieux cinq ceintures explosives, six bombes de confection artisanale, une sacoche pour micro-ordinateur piégée et une quantité de munitions", a précisé le ministère dans un communiqué. L'armée a retrouvé jeudi après plus de trois mois de recherches le corps d'Hervé Gourdel, enterré au milieu d'une forêt dans un endroit piégé avec des engins explosifs, à 160 km au sud-est d'Alger. Une expertise scientifique effectuée par "des experts de la gendarmerie" a permis de confirmer samedi que la dépouille était bien celle d'Hervé Gourdel, rapporte le ministère de la Défense ajoutant que ces résultats préliminaires seront complétés par des "tests ADN". Hervé Gourdel, guide de haute montagne de 55 ans, avait été enlevé le 21 septembre au coeur du massif du Djurdjura par Jund al-Khilafa qui a affirmé l'avoir exécuté en représailles à l'engagement de la France dans les frappes contre le groupe Etat islamique en Irak. Le 22 décembre, l'armée a tué à Issers (65 km à l'est d'Alger) le chef de Jund al-Khilafa, Abdelmalek Gouri, qui avait revendiqué l'exécution du guide de montagne.