Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui était hier l'invité de l'émission Hiwar Essaa, a expliqué que la politique énergétique n'était pas basée sur l'exploitation du gaz de schiste. «Les explorations qui se font actuellement dans le bassin d'Ahnet sont destinées uniquement à vérifier le potentiel de l'Algérie en matière de gaz de schiste», a-t-il expliqué. Il a tenu à rassurer les populations des régions concernées en affirmant que, sous la conduite du président Bouteflika, le gouvernement n'avait donné aucune autorisation d'exploitation pour les hydrocarbures non conventionnels. Il a également ajouté que pour le gouvernement «l'eau de la nappe albienne était plus importante que n'importe quel hydrocarbures». Aussi, une fois les tests en cours à Ahnet terminés, «les puits seront arrêtés et les études sur le potentiel de la région prendront quatre années. À ce moment là, ou dans le futur, les responsables en place prendront la décision d'exploiter ou pas», a-t-il ajouté. Cependant, M. Sellal a tenu à expliquer également que la Compagnie Sonatrach se devait de maîtriser cette technologie. Il a ajouté qu'un institut de formation pour l'exploitation de ces hydrocarbures sera réalisé à In Salah. Il expliquera également que la production d'hydrocarbures est en baisse continue et que les réserves prouvées permettaient une exploitation de la ressource avec l'horizon 2030 comme probable fin. En une année, la production est passée de 194 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) à 150 tep. Aussi, l'exécutif a décidé d'encourager la production d'énergie en utilisant un mix énergétique comprenant les énergies renouvelables et les hydrocarbures conventionnels. Cette hausse de la consommation énergétique est une bonne chose aux yeux du Premier ministre. Cela démontre l'amélioration des conditions de vie des citoyens et le développement économique. Au sujet de la baisse du prix du pétrole et de ses conséquences sur l'économie nationale, M. Sellal a tenu à rassurer les téléspectateurs. «Le gouvernement, sous la direction du président Bouteflika, n'abandonnera pas sa politique sociale et le développement socioéconomique du pays», a-t-il déclaré. Il a tenu à expliquer que la maîtrise et la rationalisation de la dépense publique ne signifiait aucunement austérité. Il a également rappelé que le gouvernement faisait de l'entreprise le cœur de sa stratégie de développement économique sans distinction entre privé et public. Le ralentissement des recrutements dans la Fonction publique ne concernent pas les secteurs liés au développement social. Il a affirmé que la rationalisation et la volonté de préserver les réserves de change passaient par un développement accru de l'économie hors hydrocarbures et un développement des exportations. Il annoncera, enfin et à la demande du patronat, l'organisation d'un sommet Algérie-Afrique pour permettre aux entreprises de conquérir ce marché immense et émergeant. A. E.