Conscient de la mission difficile du président du Sénat Gérard Larcher, attendu aujourd'hui à Alger pour une visite de trois jours, le Quai d'Orsay lui a concocté un recueil d'éléments de langage à utiliser face aux journalistes algériens, rapporte mardi le quotidien Libération. En effet, vu les relations complexes entre l'Algérie et la France, les services consulaires tentent de déminer le terrain à travers une liste de 32 questions extrêmement fâcheuses susceptibles d'être posées par les journalistes algériens. Le Quai d'Orsay est allé même jusqu'à imaginer des questions qui pourraient être posées à M. Larcher: «Croyez-vous que le régime actuel puisse mener l'Algérie sur le chemin de la démocratisation?» D'autres questions imaginées par le Quai d'Orsay concernent des sujets brûlant, à l'instar de la tuerie Charlie, l'affaire Dieudonné, l'islamophobie en France, l'affaire des moines de Tibhirine et l'enquête du juge Trévidic, la journée «Tel-Aviv sur Seine», mais aussi les demandes d'indemnisation après les essais nucléaires dans le Sahara en 1960, les excuses toujours attendues au sujet du massacre de Sétif en 1945, et bien d'autres.