La décision de refuser les visas aux journalistes du « Monde » et du « Petit Journal » a été prise parce qu'un journal "s'est permis de porter atteinte à l'honneur et au prestige" de l'une des plus importantes institutions de ce pays, répond le Premier ministre Abdelmalek Sellal à la question d'un journaliste français. « On a porté atteinte à un symbole de ce pays, gratuitement. Il était du devoir du gouvernement algérien de préserver une valeur », a-t-il poursuivi. Sellal affirme en outre n'avoir pas touché à la liberté de la presse et que « notre problème et tâche principale est de lutter contre la culture de la haine. C'est une forme de culture mais une forme de haine aussi ; Porter préjudice fait partie de notre culture ». De son côté, le Premier ministre français, Manuel Valls, a exprimé son affection et son soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a subi une campagne de presse hostile. « Ce qui se passe depuis 2012 est exceptionnel, rien ne doit et ne peut entraver cette relation exceptionnelle », répond Valls, et d'ajouter « Nous voulons bâtir un pont entre l'Algérie et la France ». Valls tient ainsi à exprimer son « plus grand respect » au président Bouteflika. « Je tiens à exprimer mon plus grand respect, pour les raisons évoquées par le Premier ministre, mais aussi parce qu'il (Bouteflika) a joué un rôle essentiel dans cette relation, exprimer donc mon affection et notre respect au président Bouteflika », a-t-il conclu.