Alger- La France vient une fois encore soulever les revendications marocaines sur les terres algériennes de Reggane, Tindouf et une partie de Béchar, que Rabat prétend être siennes, et ce, dans une correspondance des services de la présidence française envoyée à une association marocaine de défense de ce qu'il appellent, le droit marocain sur ces terres. Selon les sites Internet marocains « Hespress » et « Sahara marocaine », tout avait commencé lorsque l'association marocaine, proche du palais royale, nommée « Institution nationale des régions expropriées de l'est marocain», a envoyé une correspondance au président français Nicholas Sarkozy, sollicitant son pays à prendre ses responsabilités et à faire évacuer le Sahara des algériens et le restituer au Maroc. Une invitation de la part du Maroc adressée à la France pour faire pression sur l'Algérie concernant les anciennes prétentions marocaines sur une partie des terres algériennes. L'association demande aussi au président français l'annulation par le parlement des indemnisations pour les algériens victimes des essais nucléaires à Reggane car, selon cette association, l'Algérie n'ouvre pas droit aux indemnisations puisque Reggane fait partie du Maroc. Ces demandes de la part de cette association marocaine, bien qu'elles ne soient plus surprenantes, puisque ladite association est connue pour être le porte parole du Makhzen, la réponse des services de la présidence française, dans une lettre au contenu et insinuations graves, est un nouveau signe de développement de la crise qui existe déjà entre Alger et Paris. Les services de la présidence française, dans une correspondance datée du trois mars courant, signée par le chef du cabinet de Sarkozy, faisant état de l'intérêt que porte le président Sarkozy à son sujet et qui se disait « personnellement touché » par ces sollicitations. La correspondance adressée par l'administration de Sarkozy à l'association marocaine est la première du genre, puisque l'association qui active depuis de nombreuses années, avait déjà adressé des correspondances du même genre aux responsables et institutions françaises et même aux anciens présidents comme Jacques Chirac et François Mitterrand, mais elles sont restées lettres mortes. La correspondance adressée par la présidence française à l'association marocaine marquera sans aucun doute un nouveau tournant de la politique française dans l'affaire des prétentions expansionnistes marocaines au détriment de l'Algérie. Elle aura aussi des conséquences graves sur les relations algéro-françaises si la France s'aventure encore une fois, après la série de crises qui caractérisent les relations entre les deux pays, à porter atteinte à la souveraineté de l'Algérie.