Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a réitéré à Tripoli le soutien de l'Algérie à la Libye dans tous les domaines. M. Messahel a renouvelé lors d'une audience que lui a accordée, mercredi, M. Faiz Serradj, président du Conseil présidentiel, Premier ministre du Gouvernement d'Entente nationale et des autres membres du Conseil présidentiel, le soutien de l'Algérie en cette phase décisive traversée par la Libye, pays frère et voisin, et sa disponibilité constante à renforcer une coopération accrue dans les tous les domaines, notamment à travers le développement des zones frontalières, de la formation et de l'expertise. A ce titre, il a été convenu de réactiver et d'actualiser les instruments de coopération existants entre les deux pays. De son côté, M. Serradj a remercié vivement le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le soutien fort que l'Algérie accorde, depuis le début de la crise, au processus politique conduit par les Nations Unies et au Conseil présidentiel ainsi qu'aux efforts qu'elle n'a cessé d'entreprendre pour le recouvrement de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye. M. Serradj s'est félicité que M. Messahel soit le premier ministre arabe, africain et de la région à se rendre à Tripoli depuis le retour et l'installation du Conseil présidentiel à Tripoli. Il a fait état des mesures prises pour le rétablissement de l'autorité de l'Etat pour asseoir définitivement la paix, la sécurité et la stabilité dans ce pays frère, ainsi que celles destinées à la population pour mettre fin à ses souffrances. Il a dit compter sur l'Algérie pour accompagner les nouvelles autorités face aux défis institutionnels, politiques, sécuritaires et de lutte contre le terrorisme auxquels son pays fait face. Au cours d'une conférence de presse tenue à l'issue de cette audience et animée conjointement avec M. Ahmed Maitig, Premier vice-président du Conseil présidentiel, le soutien de l'Algérie au processus politique en cours en Libye et renforcement de la coopération bilatérale ont été rappelés. M. Maitig a insisté sur l'importance de cette visite qui est la 1ère à Tripoli d'un ministre arabe, africain et des pays voisins et qu'elle vienne s'ajouter à toutes les initiatives prises par l'Algérie pour favoriser le règlement définitif du conflit en Libye et dans le rapprochement des positions entre les parties concernées. Il a souligné qu'Alger avait abrité plusieurs rounds de discussions et négociations sous l'égide des Nations Unies, d'acteurs politiques et d'activistes qui ont permis de rapprocher les positions et d'avoir contribué de manière décisive à la conclusion de l'accord politique libyen. Il a confirmé que son pays s'oppose à toute intervention étrangère en Libye et indiqué que les nouvelles autorités s'attelaient à obtenir l'adhésion de toutes les parties libyennes pour sortir de la crise. Il a renouvelé le souhait de son pays de bénéficier de l'expérience algérienne en matière de concorde et de réconciliation nationale. APS