Après la publication de l'article relatif à l'apparition du nom du patron de Cevital dans le scandale mondial d'évasion fiscal "Panama Papers", Le Groupe Ennahar se voit être menacé de poursuites judiciaires ici en Algérie ainsi qu'à l'étranger. Dans un texto envoyé par la chargée de communication du Groupe Cevital, Rebrab informe la rédaction d'Ennahar que "si l'article n'est pas retiré dans une heure, il portera plainte lundi matin en Algérie et à l'étranger pour diffamation et faux et usage de faux". Ces graves menaces formulées par un milliardaire algérien ne viennent-elles pas confirmer les propos (controversés) du Secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, qui accusait dans sa dernière sortie médiatique "les lobbies de l'argent sale" de vouloir imposer leur contrôle sur les médias ? N'est-ce pas une énième atteinte à une liberté d'expression déjà très étroite en Algérie ? Si les documents révélés par un média roumain en s'appuyant sur l'enquête du Consortium international de journalistes d'investigations et repris par notre rédaction, sont "faux et préfabriqués", pourquoi Rebrab n'adresse-t-il pas un démenti à la presse au lieu de proférer des menaces ? Il convient de rappeler à Monsieur Rebrab que le fait de reprendre une information et des documents révélés par un média roumain et largement repris par la presse roumaine et certains médias, notamment européens, ne représente aucunement un cas de "diffamation" encore moins un délit de "faux et usages de faux".