La secrétaire générale du parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a affirmé vendredi à Sidi Bel-Abbes que son parti refusait tout recours du pays à l'endettement externe pour financer le Trésor public. Hanoune a indiqué, lors d'un meeting ayant regroupé des militants et des sympathisants de sa formation politique, que si le recours à l'endettement extérieur se confirme, ce sera l'effet d'un couperet car, selon elle, cet état de fait étranglera le pays, s'il ne détruira pas tous ses acquis positifs, tranchant que le PT refuse catégoriquement cette option. Elle a expliqué que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a veillé à l'annulation de la dette extérieure des pays africains pour une période de 4 ans, ne permettra jamais un retour à ce dangereux mécanisme. Le recours à l'endettement extérieur signifie la perte de l'ensemble des acquis réalisés dans le cadre des lois complémentaires des lois de Finances des années 2009 et 2010, grâce auxquelles le président de la République a donné un coup d'arrêt à la privatisation et au partenariat inéquitable avec les étrangers, a indiqué Hannoune, considérant que le projet du code de l'investissement est synonyme d'un retour à 100 % à la privatisation, à l'endettement extérieur et aux facilitations sans limites aux étrangers. Elle a appelé les élus du peuple (les députés) à se préparer à mener une "guerre décisive" et à œuvrer à l'unité des rangs aussi bien des députés et des partis au pouvoir et ceux dans l'opposition, pour faire barrage à ce projet qui ne sert, selon elle, que les intérêts des prédateurs extérieurs. Commentant l'emprunt obligataire, Hanoune a estimé que les crédits constituent un piège dangereux" pour l'Etat car ceci a un "lien avec le blanchiment de l'argent du terrorisme, le commerce de la drogue, le commerce illégal des armes et de l'évasion fiscale, a-t-elle opiné. Revenant sur l'affaire El Khabar, Hanoune a exprimé le soutien de son parti à ce journal dans le cadre de la liberté d'expression, affirmant que son parti refuse catégoriquement l'assassinat du quotidien El Khabar car cela signifierait l'assassinat d'Omar Ourtilane, une seconde fois.