« Alors que la politique économique et sociale décidée par le président de la République depuis 2009 a préservé l'Algérie du printemps arabe, la situation actuelle contribue à la création d'un climat de violence ». C'est ce qu'a affirmé, hier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, lors d'un point de presse animé au siège du parti, Celle-ci a précisée que son parti « a toujours salué les positions de l'Algérie et la politique étrangère adoptée. Mais pour qu'elle soit durable, nous avons besoin d'un climat interne stable ». Elle estimera, dans ce sens, que « l'absence de projets et de création de postes d'emploi est une agression contre le pouvoir d'achat ». La conférencière a estimé que « même les retraités n'ont pas échappé à la politique d'austérité puisqu'en 2015 les augmentations n'ont été que de 5% alors qu'en 2014, elles étaient de l'ordre de 10%. Pour l'année en cours, il faut s'attendre à moins », prédit-elle. Une situation aggravée par le chômage des universitaires et des diplômés de la formation professionnelle. Abordant le recours à l'endettement extérieur, Louisa Hanoune a estimé qu'il n'a pas lieu d'être, out en demandant au FMI de « restituer les 5 milliards de dollars prêtés par l'Algérie ». Pour la SG du PT, il est essentiel de comprendre le pourquoi et le comment de cette situation de crise. Elle dira en substance : « certes, des infrastructures de base ont été réalisées, des logements construits et des augmentations de salaires opérées mais, ceci ne peut expliquer la situation désastreuse actuelle ». La SG du PT est aussi critique à l'endroit de l'emprunt obligataire qu'elle présente comme un instrument de blanchiment d'argent. Il ne doit pas constituer une source de financement de projets. Face à cette situation, Hanoune prône le recouvrement des droits et taxes douaniers. Interrogée sur l'affaire du rachat du groupe de presse El Khabar par Ness Prod, filiale de Cevital, sur laquelle la justice devrait se prononcer le 2 mai prochain, Louisa Hanoune a parlé de « provocation ». Car « il existe des hommes d'affaires qui ont un ensemble de titres. Et celle de Ness Prod est une transaction légale ».