Un homme d'affaires algérien a transféré plus de 3,5 millions d'euros de façon illicite vers la France pour acquérir des biens immobiliers, a révélé hier le site Nice Matin. Il s'agit d'un sexagénaire répondant aux initiales M. B, ayant investi dans l'immobilier à Cannes, région parisienne, en passant par le marché parallèle. Cet Algérien se serait rendu coupable du délit "d'exercice illégal de la profession de banquier". Selon Nice Matin, la manoeuvre de M. B est simple mais illégale: un collecteur joue le rôle d'intermédiaire entre Micki, exportateur de dinars, et des Algériens ou des sociétés travaillant en France souhaitant rapatrier leur argent en Algérie. Il prend au passage une commission. Les enquêteurs ont ainsi découvert que 2 millions d'euros sur différents comptes français de l'accusé ont été abondés par des chèques de particuliers ou de sociétés, dont 45 appartiennent à l'épouse de M. B, pour un montant de 42.300 euros. Dans ce genre d'affaire, la peine maximales est de 3 ans de prison et 375.000 euros d'amende, selon le Procureur. Cependant, l'Algérien M. B n'a été condamné qu'à une ammende de 100.000 euros, dans un procès qui s'est déroulé en son absence, en raison d'une intervention chirurgicale qu'il devait subir.