Israël continuait mercredi d'expulser les centaines d'activistes étrangers pro-palestiniens arrêtés après l'assaut meurtrier de ses commandos contre la flottille internationale humanitaire pour Ghaza, a indiqué la radio militaire israélienne. Selon la radio, 250 militants étaient en cours d'expulsion mercredi. Quelque 120 personnes, la plupart des Algériens et des Indonésiens, l'ont été vers la Jordanie, alors que 60 Turcs étaient à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, dans l'attente de vols spéciaux pour les rapatrier. Soixante-dix autres ressortissants turcs étaient en chemin depuis la prison de Beersheva (sud d'Israël) vers l'aéroport, a précisé la radio. Des 682 personnes originaires de 42 pays qui étaient à bord de la flottille de six bateaux escortés lundi après l'assaut sanglant au port israélien d'Ashdod, 45 avaient été expulsés lundi et mardi. Mais le processus d'expulsion a été accéléré après la décision du cabinet de sécurité israélien présidé mardi soir par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de les déporter en 48 heures. "Tous les ressortissants étrangers qui étaient à bord de la flottille et ont été arrêtés seront expulsés à partir de mardi soir", a précisé un communiqué du gouvernement. Selon la radio militaire israélienne, les dernières expulsions auront lieu jeudi. La plupart des gouvernements de pays ayant des ressortissants à bord des navires avaient appelé à leur libération immédiate. Par ailleurs, 48 ressortissants de pays étrangers ont été hospitalisés en Israël, selon la radio israélienne. Six soldats israéliens, blessés au cours de l'assaut, sont toujours à l'hôpital. Lundi avant l'aube, des commandos de marine israéliens ont lancé dans les eaux internationales un raid contre la flottille internationale acheminant les militants pro-palestiniens et des tonnes d'aide, dans lequel neuf personnes ont été tuées sont au moins quatre Turcs. De violents affrontements se sont déroulés à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six navires, qui transportait 600 personnes. Cet assaut, par lequel Israël a voulu empêcher le convoi humanitaire de briser le blocus qu'il impose à Ghaza depuis 2007, a déclenché la colère d'Ankara et de nouvelles et vives dénonciations internationales. Israël, qui avait averti qu'il ne permettrait pas l'arrivée de la flottille à Ghaza, a accusé les militants d'avoir "déclenché les violences" en attaquant les soldats avec des couteaux et des barres de fer. Les organisateurs du convoi ont eux affirmé que les commandos avaient ouvert le feu sans justification.